Quels enjeux pour l’année 2022
et les mandats politiques à venir ?
L’année 2022 est une année électorale majeure
car nous sommes confrontés à plusieurs dangers.
Le premier est la montée des extrêmes, du « populisme. » Il ne faut surtout pas le sous-estimer, mais il ne faut pas non plus en faire le seul sujet politique. Car si les mouvements politiques extrémistes sont actifs et efficaces sur le plan médiatique, leur audience reste pour l’instant circonscrite. Mais, la crise du lien social et de la confiance, dont les extrêmes tirent profit, est plus profonde et plus contagieuse. Elle entraine une paralysie du politique à un moment où nous devons faire face à trois défis majeurs : montée des inégalités, guerre en Europe et la menace climatique.
En outre, au registre des périls auxquels nous sommes et nous serons confrontés, on ne peut passer sous silence sur la guerre en Ukraine. Cet événement tragique prend dans le contexte actuel une dimension particulière. In fine, l’agression poutinienne constitue explicitement une guerre à la démocratie. Le maître du Kremlin s’accommodait de l’indépendance de l’Ukraine, même s’il la déplorait, tant que ce pays avait à sa tête des autocrates. C’est bien la démocratisation de l’Ukraine, comme processus, qui est insupportable au pouvoir russe. À cette lumière, l’agression russe a peut-être servi d’électrochoc salutaire à l’UE. Les premières réactions vont en tout cas plutôt dans ce sens. Même si un ennemi commun ne doit pas, ne peut pas suffire à fonder le lien politique et social.
Enfin, dernier danger après une étrange campagne, c’est la crainte d’un taux d’abstention record. L’abstention pourrait, ce dimanche, lors du premier tour de l’élection reine en France battre le record de 2002. Tous les sondages donnent E. Macron et M. Le Pen qualifiés pour le second tour, avec J-L Mélenchon en troisième position. Mais l’abstention, le vote utile et la cristallisation tardive du choix des électeurs pourraient changer l’ordre de classement. Ce scrutin est marqué par la fatigue démocratique et l’inquiétude des Français, qui, après un quinquennat percuté par des crises inédites, voient le retour de la guerre en Europe. Et avec elle la crainte des conséquences de cette guerre sur leur vie quotidienne, sur leur pouvoir d’achat. L’électeur semble plus préoccupé par la fin du mois que par la fin du monde.
Voter est un pouvoir qui s’affaiblit quand on ne s’en sert pas.
Libre de toute appartenance mais engagée dans les débats qui traversent la société, le SNETAA-FO se tient à juste distance de la compétition électorale. Mais, il ne transige jamais sur deux choses : son opposition au populisme, aux courants extrémistes, et son soutien sans condition à la participation électorale. Certes, l’offre électorale présente un nuancier, assurément imparfait, toutefois assez complet pour représenter les principaux courants politiques de notre pays. Même si on peut regretter la trop grande personnalisation du débat et de l’élection présidentiels au détriment des programmes électoraux et des partis. De fait, les médias sont contraints à des formats bien particuliers : sujets courts, «petites phrases», dramatisation, événements faciles à mettre en scène, polémiques, sondages, etc… In fine, les médias organisateurs de show politico-médiatiques, œuvrent plus à créer une image de chaque candidat, qu’à faire connaitre leurs projets.
Pour autant, aujourd’hui comme hier, le SNETAA-FO appelle à se rendre aux urnes ce dimanche 10 avril. Cette participation prend aujourd’hui une signification supplémentaire, à l’égard de ceux qui, à Paris comme à Moscou, méprisent la démocratie, comme de ceux qui se battent pour elle. De facto, ce droit de vote permet à chacun de s’exprimer et de participer à la construction d’une parole collective.
Les partis politiques traditionnels font vraiment grise mine.
Les partis ont été les principales victimes de la défiance grandissante à leur encontre. Leur affaiblissement, leur épuisement pourrait leur être fatal. Nous aurions tort de nous en réjouir, car nous en payons déjà le prix fort aujourd’hui. D’ailleurs, nous nous plaignons du manque de substance de la campagne, mais comment peut-il en être autrement sans acteurs collectifs (que sont les partis politiques) pour nourrir le débat, l’animer, le clarifier aux yeux des électeurs ? En outre, nous ne pouvons que déplorer un réel «court-termisme» des programmes des candidats aux dépens des sujets de fond.
Or, la capacité à se projeter dans l’avenir ne nait pas de la seule vertu des dirigeants, elle est le fruit de compromis, de coalitions qui stabilisent l’action publique et l’inscrivent dans la durée,… et les partis politiques en étaient des acteurs essentiels. Le processus électoral lui-même y perd en signification : quel pacte social, quelle synthèse idéologique se cache derrière une majorité ? On ne le sait plus, et les dirigeants n’ont d’autres boussoles que les sondages d’opinion ou la perspective des élections suivantes. Les grands profiteurs de cette « déréliction » (sentiment de total abandon), ce sont les leadeurs populistes qui restent candidats d’élection en élection,… quitte à refonder régulièrement leur mouvement.
De facto, les partis politiques vont devoir renaitre, sous une forme ou sous une autre. Mais en attendant, c’est le rôle des corps intermédiaires, comme Force Ouvrière, que de rappeler aux candidats les grands enjeux politiques et sociaux au moment de la campagne électorale, et en exigeant d’eux cohérence et sens des responsabilités quand ils sont élus.
Quelle place pour l’éducation et la formation initiale dans le débat ?
L’idée républicaine a été très tôt associée à un projet de formation, et même d’éducation des citoyens : on pense bien sûr à Condorcet. Ce lien s’est accentué encore sous la Troisième République avec l’adoption définitive du suffrage universel masculin. Il faut quand même par précaution prendre quelques distances avec une tendance française à se tourner vers l’École dès que la République dysfonctionne. Le rôle de l’École est d’émanciper, pas de produire des citoyens «modèles» … selon quel modèle d’ailleurs ? De même, si la société des adultes pose problème, ce n’est sûrement pas lié à une carence de leurs enfants.
Cela dit, l’École de la République n’est pas non plus déconnectée de la société. Elle ne doit surtout pas l’être, et le projet éducatif qu’elle porte doit être pensé à l’aune du monde que nous voulons construire.
Pour le SNETAA-FO, cela implique pour le système d’éducation et de formation au moins TROIS EXIGENCES.
– La première est de réduire les inégalités de formation et d’accès aux savoirs. Dans un pays qui se dit attaché à l’égalité, la persistance d’un système élitiste dans son organisation et son financement, socialement discriminatoire dans ses performances, constitue une bombe politique. La reproduction des inégalités, l’ampleur du décrochage scolaire ou le nombre de personnes jugées « non employables » (sans formation) parmi les moins de 30 ans en sont les symptômes.
– La seconde est de se centrer sur les besoins des élèves et étudiants d’abord. Si elle veut être réellement émancipatrice, l’École ne doit être ni celle des parents, ni celle des professeurs. Elle doit notamment s’affranchir des logiques consuméristes comme des pesanteurs institutionnelles. L’École ne doit pas non plus être celle du ministre ...
– Enfin, dans une société qui démocratise l’accès aux informations, mais aussi expose les esprits aux manipulations, la culture de l’esprit critique, de la raison et du débat reste très importante. Mais, dans une société marquée par la défiance, développer l’apprentissage du travail collectif et des stratégies collaboratives constitue un enjeu crucial pour l’avenir. Cela ferait du bien aux élèves, à la société et à l’École elle-même.
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Pensée du jour : «Rien n’est plus méprisable que le respect fondé sur la crainte.» Albert Camus.
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du 24 novembre au 1er décembre 2022
Mutation inter-académique : Confirmation des demandes
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Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite pour la première fois dans l’opacité. Enfin, sur l’ensemble des opérations de mutation on constate une chute des candidatures.
D’ailleurs, cela représente une centaine de demandes de moins que l’an dernier. Tout d’abord, le phénomène s’explique par la crise sanitaire. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par ailleurs, les CAP sont dessaisies de toutes les opérations de carrière.
année électorale majeure
Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par ailleurs, les CAP ne gèrent plus les opérations de carrière. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par contre, le Vice-recteur ne déroge à la LTFP. Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite dans une complète opacité.
année électorale majeure
Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par contre, le Vice-recteur ne déroge à la LTFP. Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite dans une complète opacité. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par contre, le Vice-recteur ne déroge à la LTFP. Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite dans une complète opacité. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par contre, le Vice-recteur ne déroge à la LTFP. Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite dans une complète opacité.
année électorale majeure
Enfin, sur les opérations de mutation nous constatons une chute des candidatures. Par ailleurs, les CAP ne gèrent plus les opérations de carrière. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par contre, le Vice-recteur ne déroge à la LTFP. Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite dans une complète opacité. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par contre, le Vice-recteur ne déroge à la LTFP. Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite dans une complète opacité.
année électorale majeure
Enfin, sur les opérations de mutation nous constatons une chute des candidatures. Par ailleurs, les CAP ne gèrent plus les opérations de carrière. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par contre, le Vice-recteur ne déroge à la LTFP. Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite dans une complète opacité.
année électorale majeure
Enfin, sur les opérations de mutation nous constatons une chute des candidatures. Par ailleurs, les CAP ne gèrent plus les opérations de carrière. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par contre, le Vice-recteur ne déroge à la LTFP. Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite dans une complète opacité.
année électorale majeure
Tout d’abord, le premier droit des personnels est le respect par l’employeur de ses obligations réglementaires ! En effet, tout employeur doit assurer la sécurité et protéger la santé des personnels sous sa responsabilité
année électorale majeure
Tout d’abord, le premier droit des personnels est le respect par l’employeur de ses obligations réglementaires ! En effet, tout employeur doit assurer la sécurité et protéger la santé des personnels sous sa responsabilité