Votre revue de presse du SNETAA-FO
RDP du 9 au 16 novembre 2022
Dans votre revue de presse cette semaine...
Les concours de l’Education nationale peine toujours à attirer de nouveaux candidats. Le ministère tente un ultime appel à rejoindre la « maison mère » en prolongeant de deux semaines les dates d’inscription. Comme quoi même les annonces de revalorisation salariale des débuts de carrière n’appâtent guère...
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SELECTION du SNETAA Nouvelle-Calédonie
France Info : Plus de stages et moins de cours ? Le LP s’inquiète d’une nouvelle réforme qui « renonce à l’ambition scolaire », 10/11/22
AEF : Enseignants : On ne peut plus se contenter d’organiser des concours de recrutement et attendre les résultats, 09/11/22
ToutEduc : 9 lycées parisiens fermeront d’ici 2024, malgré un vote contre du CIEN, 09/11/22
Le Café Pédagogique : LP : Le silence de C. Grandjean, 15/11/22
Le Monde : La définition des « nouvelles missions » des enseignants, un chantier périlleux, 10/11/22
Le Monde : Faute de candidats, le ministère de l’EN prolonge les inscriptions aux concours d’enseignement, 11/11/22
publié le 10/11/22
Plus de stages et moins de cours ? Le LP s’inquiète d’une nouvelle réforme qui « renonce à l’ambition scolaire »,
Dans une filière déjà déconsidérée, élèves et professeurs craignent que les programmes ne délaissent les matières générales et ne permettent plus d’acquérir « les bases ».
(…) Souvent perçu comme « la filière poubelle » ou « le parcours de la dernière chance », le LP est aujourd’hui pointé du doigt pour son fort taux d’absentéisme et de décrochage. L’exécutif veut opérer une « transformation profonde » de la filière, comme l’a promis E. Macron fin août devant les recteurs. Le président souhaite notamment augmenter la durée des stages des LP d’au moins 50%, ce qui réduirait de fait les heures d’enseignement général.
Mais le projet présenté mi-septembre par le chef de l’Etat ne convainc pas les principaux syndicats, qui se sont mobilisés lors de la journée de grève interprofessionnelle du mardi 18 octobre. Pour Dylan Ayissi, ancien lycéen professionnel et fondateur du collectif Une voie pour tous, il ne fait aucun doute qu’une réforme est nécessaire. Mais « pas de cette manière », affirme-t-il.
(…) De nombreux enseignants interrogés font aussi part des difficultés croissantes que les élèves rencontrent pour trouver un stage directement lié au métier auquel ils se forment. « Il arrive de plus en plus que des élèves ne trouvent rien, explique Laurent Hisquin, professeur d’électronique à Avignon et représentant du SNETAA-FO. On est donc obligés de réduire l’exigence pour qu’ils puissent quand même connaître le rythme de l’entreprise. Mais cela a un impact sur la pertinence du stage. » […]
publié le 09/11/22
Enseignants : On ne peut plus se contenter d’organiser des concours de recrutement et attendre les résultats
Alors que des acteurs invitent le MEN à donner plus de lisibilité aux parcours de formation des enseignants, Vincent Soetemont estime que « l’on ne se posait pas ce type de questions quand les taux de rendement des concours étaient satisfaisants ». Le DGRH du MEN fait le point, avec Édouard Geffray, Dgesco, dans une interview à AEF info fin octobre 2022 sur l’état de la formation des enseignants et les perspectives, à l’heure de la crise de recrutement. Vincent Soetemont admet toutefois qu’il « ne faut pas s’interdire de s’interroger sur la façon de constituer le plus en amont possible des viviers de candidats ». Édouard Geffray précise que « d’autres PPPE ont vocation à être mis en place » et veut « créer un sentiment de sérénité professionnelle et lisser les transitions ». Le DGRH annonce que le MEN veut « professionnaliser la fonction de recrutement et faire émerger le métier de recruteur ».
(…) Édouard Geffray : La réforme de la formation a précisément eu pour objet de renforcer sa dimension professionnelle. Ainsi, les étudiants de master Meef ont désormais, en 2e année, un contrat d’alternance ou un stage correspondant à un tiers-temps. Dans le référentiel de formation, la dimension professionnelle a également été renforcée.
Vincent Soetemont : En outre, nous avons pris du temps pour réformer en 2022, en liaison étroite avec l’IGÉSR, l’ensemble des maquettes des concours, en introduisant en particulier à l’oral une épreuve d’entretien avec le jury, pour précisément valoriser cette dimension professionnelle . […]
publié le 09/11/22
9 lycées parisiens fermeront d’ici 2024, malgré un vote contre du CIEN,
La fermeture partielle ou totale de sept lycées parisiens dès la rentrée 2023, et de deux supplémentaires en 2024, a été confirmée mardi 8 novembre par la Région Ile-de-France et le rectorat de Paris, réunis lors d’un Conseil interacadémique de l’Éducation nationale (CIEN).
Sept lycées professionnels sont concernés, Brassaï (15e), Armand-Carrel (19e), le site de Charenton de Théophile-Gautier (12e), le site Friant de Lucas-de-Nehou (14e), Suzanne-Valadon (18e), Charles-de-Gaulle (20e) et Jacques-Monod (5e) ainsi que deux lycées généraux et technologiques, Georges-Brassens (19e) et François-Rabelais (18e).
Le projet de fermeture de LP était soumis à un vote du CIEN, pour lequel 23 votants sur 24 se sont prononcés contre, indique une intersyndicale (CGT educ’action, FNEC-FP-FO, FSU, SGEN-CFDT, SNALC, SUD, UNSA Education). En outre, les organisations ont “été frappé(e)s par le mépris complet du vice-président de la Région en charge des lycées, monsieur Chéron“, ainsi que par “son absence de réponses sur les raisons réelles de ce projet“. Selon elles, ce projet “est inacceptable“ car il fragilise la réussite et l’accès à un diplôme de ces lycéens.
L’intersyndicale se félicite en revanche que, face à “la manière brutale“ dont ils ont appris ces fermetures et passé leur “stupéfaction“, 400 manifestants, personnels, parents et élèves, se sont réunis devant le conseil régional d’Ile-de-France où se tenait le conseil pour une “forte mobilisation“ contre le projet incriminé. (…)
En outre, “certains des sites fermés seront utilisés pour des usages scolaire ou éducatifs, en lien avec la Région pour accueillir des élèves en cas de travaux dans leur lycée“, et les autres “serviront à créer 1 000 places de logements étudiants ou d’internat à Paris, pour des lycéens ou des étudiants postbac, qui accueilleront en priorité des filles et des étudiants dans des formations médicales ou paramédicales.“
publié le 02/11/22
LP : Le silence de C. Grandjean,
À quelques jours de la grève nationale du 17 novembre, la ministre de l’Enseignement professionnel allait-elle répondre aux inquiétudes des PLP ? C. Grandjean n’a pas saisi l’opportunité offerte par le débat demandé par Les Républicains au Sénat le 14 novembre. Cadrée par E. Macron, la réforme promet à la fois de développer l’enseignement général tout en doublant les périodes de stage. Une opération difficile pour laquelle la ministre a été incapable de donner la solution, sauf à envisager des modules post bac…
Un débat sous pression des enseignants
Alors qu’une très large intersyndicale – tous les syndicats enseignants sauf le Sgen Cfdt – appelle à une nouvelle journée de grève le 17 novembre contre la réforme de la voie professionnelle, le groupe Les Républicains organise un débat au Sénat, avec la ministre de l’Enseignement professionnel, le 14 novembre. Pour la ministre, c’est une occasion inespérée de désamorcer un conflit qui a pris de grandes proportions. La 1ère journée de grève a mobilisé la majorité des PLP. (…) C. Grandjean estime que « l’organisation pédagogique (des LP) ne prend pas assez en compte les mutations économiques et les défis des territoires… La préparation au monde professionnel est insuffisante et n’offre pas la maitrise des codes des entreprises… La multiplication des périodes de formation en entreprise doit permettre de rapprocher les LP du monde des entreprises et de conforter l’engagement des élèves ». Mais elle promet aussi de « renforcer les enseignements généraux, car les entreprises en ont besoin ». (…)
« Je n’oppose pas l’enjeu des savoirs fondamentaux à l’enjeu des savoirs de l’entreprise », répond la ministre […]
publié le 10/11/22
La définition des « nouvelles missions » des enseignants, un chantier périlleux, Remplacements, formation continue durant les vacances… Promesse de campagne d’E. Macron, la détermination du futur « pacte » avec les professeurs leur permettant l’obtention d’une rémunération supplémentaire se heurte à la réalité du métier. Une première réunion s’est tenue mercredi.
C’était l’une des grandes propositions d’E. Macron sur l’éducation lors de la dernière campagne présidentielle : proposer un nouveau « pacte » aux enseignants et rémunérer davantage ceux qui accepteront des missions supplémentaires. «L’augmentation des salaires des enseignants qui accepteront ce pacte pourra aller jusqu’à 20 %», a à nouveau indiqué le chef de l’Etat dans sa lettre aux enseignants, le 16 septembre. Si 635 millions d’euros sont alloués dans le budget 2023 à des augmentations de salaires sans contrepartie à partir de septembre, 300 millions d’euros ont été provisionnés pour la rémunération de ces « nouvelles missions ».
Dans un entretien à L’Obs, fin octobre, le ministre de l’EN, Pap Ndiaye, assure qu’«au moins 15 % du corps enseignant» pourra être gratifié sur la base du volontariat en 2023. «Si les enseignants sont nombreux à s’engager, ce que je souhaite, ce sera parfait et les moyens suivront», a-t-il ajouté. […]
publié le 11/11/22
Faute de candidats, le ministère de l’EN prolonge les inscriptions aux concours d’enseignement,
Les éventuels candidats ont jusqu’au 2 décembre pour déposer un dossier. Alors que le ministère affirme vouloir restaurer l’attractivité du métier, la situation demeure problématique.
Comme s’il préparait les esprits, Pap Ndiaye a glissé devant le Sénat, le 3 novembre, que les « efforts » du ministère de l’EN pour restaurer l’attractivité du métier d’enseignant n’allaient « pas inverser brutalement les choses ». L’annonce, jeudi 10 novembre, d’une prolongation de deux semaines de la période d’inscription à tous les concours de recrutement 2023 sonne comme une confirmation.
Les candidats aux concours d’enseignants, mais aussi ceux qui aspirent à devenir CPE, psychologues de l’EN, ou encore personnels administratifs, ont ainsi jusqu’au 2 décembre – au lieu du 18 novembre – pour déposer un dossier. La rue de Grenelle explique simplement vouloir « permettre à un maximum de candidats de s’inscrire » et n’a communiqué aucun chiffre sur le nombre d’inscriptions à date.
Plusieurs sources assurent cependant qu’il est inférieur à celui de l’an dernier à la même époque, pourtant déjà très bas. Le ministère avait alors refusé de rendre les chiffres publics. Le récent rapport de la commission des finances du Sénat sur le budget 2023 révèle l’ampleur de la désaffection : entre les sessions 2021 et 2022, le nombre d’inscrits au concours de professeurs des écoles a chuté de presque 40 000 (- 45,8 %), tandis que les concours du second degré perdaient 23 000 inscrits (- 20,8 % ). (…)
«La situation de l’an dernier avait une explication rationnelle qui n’a plus lieu d’être. Si le nombre d’inscrits ne remonte pas, c’est très inquiétant», souligne Alain Frugière, président du réseau des Inspé.
Ce rappel que l’ampleur de la crise n’est pas conjoncturelle pèse lourd politiquement, alors que le ministère promet depuis des mois un « choc d’attractivité » et se trouve en pleine négociation avec les organisations syndicales sur la revalorisation salariale […]
Bonne lecture : N’hésitez pas à faire connaître notre édito
Pensée du jour : « Toute ma vie j’ai mesuré la valeur du compromis » Gandhi
Adhésion 2022 : Téléchargez le bulletin d’adhésion et éventuellement le RIB du Snetaa-FO
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Avant-gout des prochains éditos :
Réforme : Protection Sociale Complémentaire
Infos pratiques : MAD-NC rentrée scolaire 2023
Conseil Consultatif de l’Education : PAF 2023 et calendrier 2024
Retrouver nos précédents éditos :
Novembre 2022
du 8 au 16 novembre 2022
Territoriaux : revalorisation du point d’indice
AP600 : SPECIAL MUTATION
Mutation INTER 2023 : ouverture de SIAM
Enseignants – crise de recrutement
Laïcité : la circulaire Ndiaye est-elle à la hauteur ?
Dystopie : qu’est-ce que c’est ?
Réforme du collège : ouvrir un débat de 50 ans
Accros aux news … faites la diète !
Indemnité de résidence : affecté dans une COM ?
du 26 octobre au 9 novembre 2022
USA : les républicains en croisade contre l’école
Brown-out : la perte de sens au travail
CNR Education : une légende élyséenne
IFCR : vous changez de résidence ?
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Maîtres Auxiliaires : les concours de PLP
Mouvement INTRA – rentrée de février 2023
Force ouvrière défend vos droits et revendique
Octobre 2022
Mensuel du Snetaa-FO – Octobre 2022
Cartographies des instances de dialogue
M. Bloch : quelle réforme de la voie pro ?
du 19 au 26 octobre 2022
Listes électorales : résultats du tirage au sort
L’empathie : une qualité innée mais sélective
Maîtres auxiliaires : bilan des promotions
LP Attiti : bilan du COPIL du 24 octobre
Maîtres Auxiliaires : bilan des promotions
Projet : récréations surveillées par les profs
Grève générale dans l’éducation
Innover relève de la recherche
Communiqué de l’intersyndicale voie pro
du 12 au 19 octobre 2022
Mutations : mouvement inter 2023
Maitres Auxiliaires : promouvables 2021-22
Mettons un terme au silence de P. Ndiaye
Lettre ouverte du SNETAA aux PLP
Très forte mobilisation pour défendre les LP
AP n°599 : spécial grève
ORS : suivi des élèves en PFMP
Ceux qui partent : « l’école est finie »
Actes sexistes : la lutte est difficile
du 5 au 12 octobre 2022
Vie des idées : le devoir de vigilance
Apprentissage ou voie pro ?
Bruno Latour : penseur de la crise écologique
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Libertés syndicales méprisées par le MEN
Vos droits : ORS et journée de solidarité
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Voie professionnelle : la force des atypiques
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Septembre 2022
Mensuel du Snetaa-FO – Septembre 2022
Aout 2022
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