Lycée Professionnel Pétro Attiti
Zoom sur les conditions de travail
Le Territoire s’était engagé à réaliser de gros investissements
Le chiffre d’un milliard de francs cfp a été annoncé en 2018.
500 millions de francs cfp ont été dépensés au LP Attiti depuis 2018. Eu égard à l’état particulièrement délabré des équipements du lycée Attiti, nous sommes en droit de nous demander quelle politique a bien pu être menée dans ce lycée durant quatre ans pour remettre à niveau le parc de machines professionnelles ?
Un demi-milliard de francs cfp ont été dépensés au cours de cette période. L’ancienne direction du lycée et le Territoire se sont préoccupés du BTS ERA, de la sécurité, de l’hébergement et de la restauration … mais ont reporté à plus tard le financement des équipements pédagogiques des formations existantes ou nouvelles !
Or, la mission première d’un LP est de former les élèves de CAP et de Bac Pro aux techniques actuelles. Pour cela il faut en utiliser des machines et des équipements professionnels conformes aux machines que les entreprises utilisent. Or à l’exception des ordinateurs et des petits équipements, la plupart des équipements utilisés ont plus de quinze ans. Ils sont par conséquent obsolètes.
Les collègues PLP qui arrivent en séjour sur le Territoire sont choqués par le décalage technologique qui existe entre ce qu’ils découvrent ici et le matériel mis à la disposition des apprenants et des enseignants par les régions. En enseignant au LP ils font un voyage vers le passé, un retour de 20 ans en arrière.
Pause du programme de rénovation depuis deux ans
En 2021 et 2022 le territoire a investi le strict minimum au lycée. Certes, à la suite d’une mise en demeure faite en septembre 2021 par le SNETAA-FO, le Vice-recteur a fait procéder en septembre dernier à l’audit de toutes les machines-outils dangereuses de l’établissement. Trois machines sur quatre ont été signalées comme dangereuses par Véritas. Ce cabinet a exigé de les neutraliser. De facto, la mise en demeure lancée que nous avons faites était pleinement justifiée, d’une part. Et, d’autre part, le territoire a été obligé de financer des investissements que le lycée était de toute façon dans l’incapacité de financer sur ses fonds propres. Telles ont été les principales dépenses d’investissement engagées durant cette période agitée.
Pour autant, contrairement aux engagements pris, la réhabilitation des anciennes cuisines en plateau technique destiné aux formations des métiers des soins à la personne (ASSP) a été mise en sommeil en 2021 et 2022. Une réunion de travail est prévue demain afin de faire le point … et de prendre acte de « l’expression des besoins des utilisateurs ».
Par ailleurs, le COPIL mis en place en 2018, tel le phénix, renait de ses cendres. Il se réunit le lundi 24 octobre à 17h30. Le directeur, M. Jean-Luc Barnier, espère qu’à la suite de ce COPIL, je cite : « la page écrite en 2018 pourra être close. »
Reprise des gros investissements uniquement pour la filière ASSP
Le Proviseur du LPPA a annoncé en début de semaine que le Territoire a arrêté une autorisation de programme de 356 millions de francs pour aménager le plateau technique de la filière soins à la personne (sur la période 2023-2025). L’info parait crédible vu le montant de l’enveloppe annoncée. Pour autant, aucune enveloppe n’est annoncée pour financer le remplacement des équipements obsolètes. Or, rien que pour rénover les équipements de l’atelier d’électrotechnique il faudrait investir au minimum 20 millions. Et ce n’est pas la filière la plus coûteuse !
Enfin, le SNETAA constate que la réfection des peintures extérieures du lycée n’est même pas programmée. Ces peintures ont déjà 15 ans. Or, les 50 ans du lycée seront fêtés en 2024, et il serait normal de réaliser le ravalement des façades avant cette date.
Les représentants du SNETAA au LPPA (Mme Preuvot et M. Mermet) seront particulièrement vigilants et s’assureront que les engagements pris par le Gouvernement et le Vice-recteur/DGE seront bien respectés.
En attente d’échanges ouverts sur des sujets de fond
Certes, les membres de la communauté éducative ont ressenti un changement depuis un an.
On voit régulièrement le directeur circuler dans l’établissement. Les équipements dangereux ont été neutralisés à la suite de l’audit du Bureau Veritas. Ils ont presque tous été remis en état de fonctionner dans le respect des normes. Certains équipements ne seront opérationnels qu’à la rentrée de février 2023. Le directeur prend le temps d’écouter les agents. Il est pleinement conscient qu’il faut tourner la page du passé … et apurer le passif.
Les règlements intérieurs du CHS et du lycée ont été rédigés à plusieurs mains. Le premier a été approuvé l’an dernier et le second a été approuvé il y a une semaine en conseil d’administration. En l’espèce c’est une nouveauté : ces deux documents ont été coconstruits et approuvés à l’unanimité.
Pour autant, ce lycée professionnel à dominante industrielle a besoin d’être repensé en profondeur. Après, la phase de gestion des problèmes courants, dont la principale source est la gestion de l’établissement durant quatre ans, il conviendrait de passer à la seconde phase qui consiste à se projeter sérieusement sur l’avenir d’un lycée qui aura bientôt 50 ans.
La restructuration du lycée nécessiterait que l’on se pose enfin la question des besoins réels du Territoire en matière de formation. Mais également qu’on s’interroge sur la taille des LP qui permettrait de réduire le décrochage scolaire. Ce phénomène important est en hausse tant au LP Attiti qu’au LPCH Escoffier.
L’expérience montre que 900 élèves (et trois filières distinctes) sur un même site, c’est au moins une filière de trop ! Initialement le lycée Attiti était un LP pouvant accueillir 600 élèves. A son ouverture, avec 320 élèves le décrochage scolaire était faible et l’ambiance était particulièrement apaisée.
Pourquoi n’envisage-t-on pas de construire un nouveau LP destiné à accueillir des formations actuellement dispensées au lycée ? Ainsi, le lycée pourrait redevenir un lycée du bâtiment à taille humaine. Avant investir des centaines de millions pour rénover certains bâtiments insalubres ou mal conçus, il y a des questions qui méritent d’être posées au niveau du lycée et du Territoire.
Histoire du lycée Pétro Attiti
C’est en juillet 1974 que débuta la construction d’un « Lycée du Bâtiment » à Rivière Salée.
Ce chantier ne sera totalement achevé qu’en mars 1976. Mais la première tranche aura été opérationnelle pour l’ouverture des portes du futur LP de Rivière Salée en Mars 1975 : 320 élèves font leur rentrée et 17 enseignants se répartissent les disciplines générales et techniques.
En 1978, au cours d’une cérémonie coutumière, c’est en l’honneur de Pétro Attiti, premier kanak licencié en droit que l’établissement a été baptisé « Petro Attiti ».
L’année 1994 est l’année de la commémoration du lycée. Pour ce 20ème anniversaire ont été organisés des conférences, des débats et expositions : toute la communauté éducative a pu s’exprimer, échanger, et surtout rendre hommage à un lycée qui peut s’enorgueillir d’avoir formé depuis la sortie de la première promotion plus de 9000 jeunes qualifiés.
En 2004, puis en 2014, le lycée a fêté ses 30, puis ses 40 ans. Une occasion de rappeler la volonté du lycée d’élever le niveau de qualification des jeunes, mais également l’importance de l’interculturalité au sein de l’établissement, ciment de la construction de ce pays. Cet événement a permis de rappeler les formations dispensées, les différentes filières, pour les élèves de présenter leurs travaux, et de montrer leur talent. Enfin pour les anciens élèves, cet anniversaire a été l’occasion d’exprimer leur attachement au lycée qui leur a permis de réussir dans le milieu professionnel.
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