Lycée polyvalent du Mont-Dore
Zoom sur les conditions de travail
Ouvert en 2017, le lycée souffre d’un manque d’entretien.
LPO du Mont-Dore : un lycée « bling-bling », aux dires de certains collègues.
Oui, vu de l’extérieur, y compris en vision aérienne les bâtiments du LPO sont magnifiques. C’est indéniable !
Mais après une visitée guidée proposée par le directeur, Maxime Jeandel, et une heure de discussion animée, lors de l’HMIS organisée lors de la pause méridienne le jeudi 29 septembre, il apparait que ce lycée rencontre des problèmes dus à des erreurs de conceptions, des malfaçons, des vices cachés, mais le plus souvent dus à l’absence de travaux de gros entretien. Dépenses dont il faut rappeler qu’elles sont toujours à la charge directe du propriétaire : la Nouvelle-Calédonie. L’absence de travaux de ravalement de bâtiments situés en bord de mer (origine d’importants embruns marins) explique un phénomène de vieillissement prématuré des surfaces extérieures.
1- Au titre des problèmes dus aux erreurs de conception ou aux malfaçons, on peut citer : une salle de surveillance séparée de la vie scolaire, une seule salle pour deux CPE, des salles banalisées et un réfectoire sous dimensionnés, des installations sportives coûteuses et inadaptées…
2- Au titre des problèmes dus à l‘absence de travaux de gros entretien, on peut citer : des infiltrations d’eau lors des fortes pluies, des peintures défraichies, des platines métalliques oxydées, du salpêtre qui suinte le long des murs carrelés, des fissures mal colmatées (témoins d’une certaine déformation structurelle de l’ouvrage).
Ce lycée type 600 accueille 900 élèves ou étudiants.
De fait, ce LPO périurbain fonctionne en surcapacité.
Un lycée initialement prévu pour accueillir 450 élèves (ou étudiants) à dominante professionnelle (mécanique gros engins, moteurs marins, métiers de la mer), la capacité a été portée à 600 élèves (avec 50% d’élèves de la voie pro)… Il accueille cette année 900 élèves, avec un tiers des effectifs qui sont formés dans la voie professionnelle (CAP, Bac Pro, BTS) aux métiers de l’environnement, du numérique et de l’agriculture.
Au titre des facteurs qui handicapent le bon fonctionnement de ce lycée polyvalent on doit citer le fort turn-over des équipes de direction et de vie scolaire. Trois directeurs et trois adjoints en 5 ans, soit au total cinq binômes de direction. De facto, aucun des personnels de direction n’a effectué un séjour de 4 ans. Ce phénomène explique en partie pourquoi aucune journée pédagogique n’a été organisée ces dernières années. Par ailleurs, l’important turn-over de la vie scolaire est probablement un facteur explicatif important de l’absence de projet de vie-scolaire.
Pour les enseignants de la voie pro, il apparait que la carte des formations devra très probablement être amendée. Si la formation aux métiers du numérique ne connait aucun problème en matière de recrutement et d’insertion professionnelle, tel n’est pas le même constat en ce qui concerne les formations aux métiers de l’environnement. Ce second pôle a un indéniable problème d’image (dans le cadre de la formation initiale), notamment en CAP. Par ailleurs, il s’avère que le tissu économique calédonien n’est pas en capacité de proposer suffisamment d’emplois pour insérer les personnes formées dans cette filière. Le lycée devra donc rapidement diversifier son offre de formations, et à terme proposer la formation Bac Pro HPS par alternance, une année sur deux.
Enfin, la direction du lycée a récemment fait part de sa volonté de « mixer les publics » en créant une UFA (unité de formation par alternance) Les personnels enseignants ont aussitôt réagi en montrant clairement leur grande réticence à voir créer une UFA destinée à accueillir des élèves de niveau du CAP. Peut-être que l’exemple récent du lycée Dick Ukeiwé inspirera les administrateurs du LPO du Mont-Dore pour proposer au Vice-rectorat d’accueillir quelques apprentis en classe de BTS MSE… Affaire à suivre !
Un petit lycée professionnel implanté au pied de la mangrove.
Certificat d’aptitude professionnelle
1. Agriculture : 1.1 Agricole (CAP A) – 1.2 Agricole Jardinier Paysagiste (CAP A-JP)
2. Environnement : Propreté de l’Environnement Urbain, Collecte et Recyclage (CAP PEU-RC)
BAC Professionnel
1. Numérique : 1.1 Systèmes Numériques (Bac Pro SN) – Option A : Sûreté et Sécurité des Infrastructures, de l’Habitat et du Tertiaire (SSIHT) – Option C : Réseaux Informatique et Systèmes Communicants (RISC)
2. Environnement : 2.1 Hygiène – Propreté – Stérilisation (Bac Pro HPS) 2.2 Gestion des Pollutions et Protection de l’Environnement (Bac Pro GPPE)
Brevet de technicien supérieur
1. Numérique : Systèmes Numériques (BTS SN) – Option 1: Électronique et Communications (EC) – Option 2 : Informatique et Réseaux (IR)
2. Environnement : Métiers des services de l’environnement (BTS MSE)
Une section d’enseignement professionnel dynamique.
Zoom sur deux formations professionnelles agricoles insérantes.
aire destinée aux jardiniers-paysagistes
Le CAPa (agricole) et le CAPa-JP (jardinier-paysagiste) sont deux formations placées sous la tutelle pédagogique du MASA, qui méritent d’être mieux connues, car elles débouchent sur des emplois. Force est de constater qu’elles sont souvent ignorées des parents et des collégiens du Grand Nouméa. Quatre enseignants forment l’équipe pédagogique (1 titulaire et 3 MA). Cette année les effectifs scolarisés sont réduits : 15 élèves en CAP agricole (9 en 1CAPa et 6 en TCAPa) et 12 élèves en CAP jardinier-paysagiste (6 en 1CAPa-JP et 6 en TCAPa-JP)
parcelles de production en « agroforesterie »
L’agroforesterie est un mode d’exploitation des terres agricoles associant des arbres et des cultures afin d’obtenir des produits utiles à l’homme. L’association (simultanée ou séquentielle) des arbres et de l’agriculture présente des avantages considérables, notamment dans le domaine de la protection et de l’enrichissement des sols. Cette pratique ancestrale est aujourd’hui mise en avant car elle permet une meilleure utilisation des ressources, une plus grande diversité biologique et la création de conditions favorables à l’augmentation des rendements. La fertilité du sol peut être améliorée notamment par les feuilles qui tombent sur le sol et qui fournissent un important approvisionnement en biomasse susceptible d’être minéralisée.
Ateliers/réserves du matériel professionnel
La surface utilisée pour l’agriculture est une zone gagnée sur la mer avec des remblais de nature diverse, mais principalement argileux. Ces sols se caractérisent par une teneur élevée en argiles qui lui confèrent des propriétés de rétention et d’attraction des minéraux avec une grande facilité, c’est pourquoi (lorsqu’il est enrichi) il est adapté pour la culture et le jardinage, car il est favorable à la croissance des plantes et à la germination des graines. Pour autant, en période de pluie abondante (phénomène « La Niña ») se pose le problème de l’évacuation de l’excès d’eau… Il peut être résolu par la réalisation de drains et/ou par la culture en billon.
Stock de pavés récupérés – chantier Anse Vata
Pour pallier en partie au problème d’excès d’eau la SEP a récupéré des pavés du trottoir ceinturant la baie de l’Anse Vata (en cours de réaménagement). Cette action, qui s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire, fournit pour plusieurs années de la matière d’œuvre aux élèves de CAP jardinier-paysagiste qui pourront aménager des allées et des aires de circulation dans les espaces de production agricole actuel et à venir.
Bonne lecture : N’hésitez pas à faire connaître notre édito.
Pensée du jour : « Il est des exceptions qui confirment la règle, mais il n’y a pas de règles à l’exception.” Épigramme
Adhésion 2022 : Téléchargez le bulletin d’adhésion.
Nous joindre : mail, téléphone, WhatsApp, Facebook
Avant-gout des prochains éditos :
LPCH Escoffier et LP Attiti : Zoom du SNETAA-FO sur les conditions de travail.
Education : l’OCDE note que les salaires des enseignants français sont toujours à la traîne
Retrouver nos précédents éditos :
Octobre 2022
SEP du LPO du Mt Dore : côté pile/face
Voie professionnelle : la force des atypiques
Vos droits : la prime d’attractivité 2022
Septembre 2022
Mensuel du Snetaa-FO – Septembre 2022
du 21 au 28 septembre 2022
Mutation spé. 2023 : résultats d’affectation
LMR : quatre IG en mission sur le caillou
Ecole : retour sur 6 mois de déclarations du Pdt
Vos droits : temps partiel annualisé
Vos droits : mise en disponibilité
Édito spécial : lettre CPE N°11
Revalorisation indiciaire des territoriaux
Communiqué : Intersyndicale voie pro
Communiqué : PLP poussés à se mobiliser
du 14 au 21 septembre 2022
Snetaa : syndicat du bas de la fiche de paie
La France de Macron serait une anxiocratie
Découverte des métiers et des formations
Voie pro : Grandjean déclare la guerre aux LP
Voie pro : les annonces du Pdt inquiètent
NPM à l’école : en Suède c’est la cata
Téléphone à l’école : pourquoi pas ?
du 7 au 14 septembre 2022
Guide sur les troubles des apprentissages
Valeur pro : contestez votre appréciation
CNR : instance crée envers et contre tous
Les MA font le job sans être accompagnés
SEP du LPO Garnier : côté pile/face
LP Ty : droits d’alerte et de retrait
du 31 août au 7 septembre 2022
Médecine préventive et agents en souffrance
SEP du LPO Haudra (Lifou) : côté pile/face
Communiqué : Intersyndicale voie pro + FO
Silent quitting : la démission silencieuse
Intersyndicale : le LMR doit être sous tutelle VR
AP n°598 : Spécial rentrée
du 14 juillet au 31 aout 2022
Pénurie de profs : les matières qui n’attirent plus
Aout 2022
Mensuel du Snetaa-FO – Aout 2022
Vous pouvez nous joindre par mail, téléphone, WhatsApp, Facebook.