Réforme (fort probable) du collège :
Pap Ndiaye rouvre un débat vieux de 50 ans
Pap Ndiaye, a fait part de son intention de « s’attaquer » au collège
publié le 07/11/22
Dans un entretien accordé au Midi libre, le samedi 16 septembre, le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, a fait part de son intention de « s’attaquer » au collège, « l’homme malade » du système éducatif, mettant notamment en avant la faiblesse des résultats en mathématiques et en langues vivantes en fin de 3e.
Jean-Christophe Garde, principal d’un collège parisien, revient, dans une tribune au « Monde », sur les enjeux, éminemment politiques, d’une telle réforme.
La dernière réforme date de 2016
Toute nouvelle « réforme » du collège sera vraisemblablement accueillie, au minimum, avec circonspection, vu la façon dont la dernière s’est soldée. Elle date de 2016, voulue par la ministre de l’époque, Najat Vallaud-Belkacem. Elle instaurait notamment vingt-six heures de cours hebdomadaires pour chaque niveau du collège, le démarrage de la deuxième langue vivante en 5e, ou encore l’incorporation de l’accompagnement personnalisé des élèves à l’intérieur de l’horaire obligatoire de disciplines choisies par le conseil d’administration. Autre nouveauté en 2016, l’arrimage de l’école élémentaire au collège en créant le cycle 3, réunissant les années de CM1, CM2 et 6e avec un programme global sur trois ans et non plus annuel. Il était aussi prévu d’introduire des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), supposés donner plus de sens aux apprentissages en décloisonnant les disciplines et en faisant travailler ensemble plusieurs professeurs.
Collège : « homme malade du système »
Englober l’école primaire : Beaucoup d’efforts ont été déployés par les cadres de l’Education nationale pour assurer la mise en œuvre de ces changements ; comme par les professeurs qui ont dû s’adapter à de nouveaux programmes scolaires et de nouvelles modalités d’enseignement sur tous les niveaux du collège en même temps, et ce en moins d’une année. Une élection présidentielle plus tard et à peine plus d’un an après cette « réforme », le nouveau ministre, Jean-Michel Blanquer, la vidait de sa substance. Il devait ensuite consacrer beaucoup de son énergie aux lycées et, dans une moindre mesure, à l’école élémentaire. Il n’est donc pas surprenant que le collège revienne aujourd’hui dans le radar ministériel.
Le collège, situé entre l’école primaire et le lycée, a toujours été génétiquement plus proche du lycée, par son organisation, son fonctionnement et ses objectifs, que du primaire. En 2004, la commission présidée par le haut fonctionnaire et sociologue Claude Thélot remettait au premier ministre un rapport conséquent, qui faisait suite à un an de débats et de consultations à différents niveaux de la société.
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Le ministre de l’éducation nationale a qualifié le collège d’«homme malade du système». Si observateurs et acteurs de terrain confirment l’existence de tensions, ils se méfient d’une énième réforme.
Eclipsé des débats pendant cinq ans, le collège revient au cœur des discours politiques. Dans un entretien accordé à Midi libre, mi-septembre, le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, a affiché sa volonté de «s’attaquer» au collège, qu’il qualifie d’«homme malade du système». Depuis sa nomination, fin mai, le locataire de la Rue de Grenelle multiplie les prises de parole sur cette étape de la scolarité. Il a plusieurs fois évoqué l’«attention particulière» qu’il tenait à accorder au collège, «pris en sandwich» entre l’école primaire, érigée en «priorité» sous son prédécesseur Jean-Michel Blanquer, et le lycée, objet de la plus vaste réforme éducative du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.
Pourquoi se focaliser sur le collège ? Pap Ndiaye insiste sur le «faible» niveau des élèves à la fin de la 3e, surtout en mathématiques et en anglais, et sur les inégalités qui se «creusent» en 6e pour justifier la nécessité d’une transformation. Les tests passés en début de 2de montrent, en effet, qu’une partie des élèves n’a pas une maîtrise suffisante des compétences et des connaissances évaluées en maths et en français, et que les importants écarts de niveaux sont fortement corrélés à l’origine sociale des élèves.
Pour l’heure, le ministre de l’éducation nationale ne se risque à aucune annonce d’ampleur et renvoie à la concertation qui va se mettre en place dans le cadre du Conseil national de la refondation, cette instance de dialogue lancée par Emmanuel Macron début septembre. Seuls des dispositifs spécifiques ont été proposés pour la rentrée, comme la poursuite du «plan mathématiques» ou le déploiement d’un «plan d’urgence» pour améliorer le niveau d’anglais des collégiens. La Rue de Grenelle met également l’accent sur les expérimentations prévues pour «mieux accompagner la transition» entre le CM2 et la 6e ou pour encourager la «découverte des métiers» pour les élèves dès la 5e.
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