Votre revue de presse du SNETAA-FO
RDP du 26 octobre au 9 novembre 2022
Dans votre revue de presse cette semaine...
« Laisser les postures aux vestiaires » peut-on lire dans un commentaire officiel de la Ministre Grandjean. Doit-on comprendre « orgueil » des syndicats ou bien y voir un préjugé de l’entourage de la Ministre ?
Pour le SNETAA-FO si le Gouvernement souhaite réformer le LP, alors qu’il commence par réformer ce projet de réforme !
Nous, les PLP, nous respectons notre mission de formation de TOUS les jeunes qui nous sont confiés en LP ! Ce n’est pas une posture. Telle est précisément la mission que nous confère notre statut.
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SELECTION du SNETAA Nouvelle-Calédonie
Médiapart : Pour réformer les LP, le pari de la concertation ne fait pas que des heureux, 07/11/22
AEF : Concertation sur la voie pro. : quelles sont les attentes du SNPDEN et de ID-FO ? 02/11/22
ToutEduc : Rendez-vous de carrière : en cas de contestation, la CAP doit être saisie, 06/11/22
ToutEduc : Le calendrier scolaire des années 2023 à 2026, 02/11/22
L’Obs : La méthode Ndiaye : «En matière de laïcité, je me méfie autant des discours angéliques que catastrophistes», 27/10/22
VousNousIls : Deux milliards d’euros pour l’alternance dans le projet de budget rectificatif du gouvernement, 04/11/22

publié le 07/11/22
Pour réformer les LP, le pari de la concertation ne fait pas que des heureux,
La voie de la concertation choisie pour mener la réforme du LP déconcerte. Selon l’entourage de la ministre déléguée C. Grandjean, tout est « ouvert » et des « investissements massifs » pourraient être mis sur la table. Dans le monde enseignant, certains veulent tenter le coup, d’autres ont déjà claqué la porte, échaudés par les précédents et les annonces hâtives du président de la République. (…)
« Il n’y a aucun tabou, aucune solution prédéfinie, on demande simplement aux uns et aux autres de laisser les postures au vestiaire et de se mettre au travail, assure l’entourage de la ministre. Tout ce que l’on dit, c’est qu’on ne peut pas se satisfaire que deux tiers des décrocheurs viennent du LP, et qu’il y ait un tel taux d’échecs en poursuite d’études dans le supérieur pour les bacs pro. »
Le côté tabula rasa pourrait séduire, si le président de la République n’avait pas lui-même ouvert le bal des solutions clés en main, il y a deux mois. Dès la rentrée scolaire, E. Macron annonçait en grande pompe depuis la Vendée un doublement des temps de stage pour les élèves en LP ainsi qu’une refonte profonde des filières, pour les « réarrimer en profondeur » avec le marché du travail.
Par ces propos, le président a ranimé la crainte lancinante des enseignants de LP que l’on forme leurs élèves dans les entreprises davantage qu’en salle de classe ou en atelier, dans une pratique quasi jumelle de celle de l’apprentissage. (…)
Au moins deux organisations syndicales, majoritaires (le SNETAA-FO et le SNUEP-FSU), ont quant à elles quitté la table, juste après l’assemblée plénière d’installation de la concertation le 21 octobre. (…)
Près de la ministre, l’interprétation de ces va-et-vient semble un peu différente : « Les élections professionnelles arrivent bientôt, ce n’est pas simple de participer à un projet du gouvernement… »
Les syndicats peuvent rétorquer que si l’air semble nouveau, la passion pour la concertation des ministres de Macron n’est pas neuve. Code du travail, chômage, retraite, chacun des grands chantiers sociaux lancés depuis cinq ans a eu le droit à sa table ronde, son grand débat ou ses groupes de travail. Pour finir parfois dans le cul-de-sac de réformes adoptées aux forceps.
(…) L’attachement à un système « dual », soit un LP autonome de l’apprentissage, figure également en haut de la pile des sujets polémiques. E. Macron haut et fort et désormais C. Grandjean ne cachent pas leur souhait d’un système « souple, agile », « à l’anglo-saxonne », presque mixte entre le modèle des CFA, où l’on apprend essentiellement un métier en entreprise, et le modèle des LP, établissements sous statut scolaire, dispensant un enseignement général et technique en atelier, puis en stage.
«Les LP ont été présentés en permanence comme la voie de l’échec, or c’est tellement plus complexe que cela : il y a des jeunes qui n’ont absolument pas la maturité nécessaire pour apprendre en entreprise, et pour qui un encadrement scolaire serré est indispensable», explique le socialiste F. Bonneau, président de la région Val-de-Loire, chargé de ces sujets pour l’association Régions de France.
Mais alors que la Macronie promet sur tous les tons qu’elle ne veut pas faire disparaître le LP, la méfiance reste de mise : «Nous nous sommes tellement fait balader depuis la réforme de l’apprentissage lancée par M. Pénicaud que, sans faire de procès à personne, nous restons extrêmement vigilants», insiste F. Bonneau. […],
L’annonce de la fermeture l’an prochain de plusieurs LP à Paris et dans la région Grand Est ayant fuité quelques jours avant le début de ces concertations ministérielles n’a guère arrangé les choses. «Hasard malheureux du calendrier», plaide le ministère.
La Région Ile-de-France, interrogée par Mediapart, assure de son côté qu’il ne s’agit que de « transfert » de formations d’un lycée à l’autre, qui concerne six LP (sur les 29 que compte la capitale), et un lycée général, soit 750 élèves au total étudiant le commerce, la gestion ou encore la photographie.
En cause, «la baisse démographique des effectifs lycées» mais aussi «la vétusté» de certains établissements. «On peut dire ce qu’on veut, cela ne se fera pas sans casse, on ne pourra pas pousser les murs dans les lycées censés nous accueillir, s’inquiète l’un des enseignants parisiens concernés. On détruit des équipes qui s’échinaient à adapter l’enseignement pour des élèves en échec scolaire, qui faisaient de l’horlogerie. C’est un véritable gâchis» […]
Le silence très remarqué du ministre de l’EN, P. Ndiaye, sur le sujet des LP, n’aide pas à savoir de quel côté penchera le manche, du côté du travail ou de l’EN, et avec quel financement […]

publié le 02/11/22
Concertation sur la voie pro. : quelles sont les attentes du SNPDEN et de ID-FO ?
Prendre en compte la « particularité » des élèves de lycée pro sera l’un des enjeux majeurs de la concertation qui doit dessiner les contours de la future réforme, selon les deux premiers syndicats des personnels de direction des lycées professionnels, le SNPDEN-Unsa et ID-FO. (…) Pour ID-FO, les disparités entre régions, qui financent les équipements des LP, devront être abordées.
[…] Pour ID-FO, la préoccupation est la même : Valérie Kroës espère que le groupe de travail consacré à la lutte contre le décrochage œuvrera à « une meilleure prise en compte des particularités des publics de la voie pro, pour mieux les accompagner ». « On ne s’interroge pas assez sur la question du recrutement des élèves de LP », déplore-t-elle, faisant valoir l’importance de mieux travailler « la fluidité des parcours » et le « droit à l’erreur ».
Mais il faudra aussi revoir « l’accueil des élèves les plus fragiles » : « Concernant la santé ou le soutien psychologique, les lycées professionnels n’ont pas les compétences », pointe Valérie Kroës, qui estime qu’il n’y a pas assez de PsyEn et d’assistants sociaux au sein de ces établissements, alors que les élèves en difficulté y sont pourtant « plus nombreux ». Dès lors, pourquoi ne pas travailler avec « des psychologues extérieurs, en complément des PsyEn, qui relèveraient des Itep, ou avec des éducateurs de quartier ». Si elle reconnaît que ces dispositifs existent, il faudrait « pouvoir faire le lien au quotidien avec ces acteurs ».
(…) Il n’y a pas « d’uniformité sur le territoire, certaines régions – qui financent les équipements – vont alimenter les établissements, et d’autres beaucoup moins ». C’est « pourtant un diplôme national » poursuit celle qui constate que les équipements sont parfois « obsolètes » et ne correspondent plus aux nouveaux référentiels de diplômes. « En tant que chef d’établissement, c’est un problème que l’on doit gérer au quotidien, notamment quand il s’agit de nouvelles technologies, ou que les besoins en ordinateurs sont importants », regrette-t-elle. […]

publié le 06/11/22
Rendez-vous de carrière : en cas de contestation, la CAP doit être saisie !
Trois des entretiens annuels présentent une importance particulière : ils sont réglementés par deux décrets des 1er février et 5 mai 2017 et ont lieu lorsque l’agent a atteint les 6ème, 8ème et 9ème échelons. A la suite des deux premiers, les agents peuvent, à la suite d’une inspection et de deux entretiens avec l’inspecteur et le chef d’établissement et sur la base d’une appréciation détaillée de leurs qualités et de leurs défauts professionnels, gagner un an sur la durée de l’échelon. S’agissant du troisième, il permet en outre de passer plus ou moins rapidement à la hors-classe. Le compte-rendu établi à la suite des entretiens se conclut par quatre avis possibles : « à consolider », « satisfaisant », « très satisfaisant » et « excellent ».
C’est cette procédure qui était en cause dans un arrêt de la CAA de Nantes du 25 octobre 2022 ; un professeur agrégé classé au 9ème échelon avait obtenu une appréciation « très satisfaisant » à l’issue de son troisième rendez-vous de carrière. Estimant sans doute que cela ne lui garantissait pas un passage suffisamment rapide à la hors-classe, il avait utilisé la procédure prévue par les deux décrets de 2017 précités : demande gracieuse de révision de l’appréciation invoquant une ou plusieurs erreurs manifestes d’appréciation, puis, en cas de refus, saisine de la CAP qui peut demander ou non à l’autorité compétente de réviser son appréciation. Le TA peut être saisi en cas d’échec. En l’espèce,
le ministre avait maintenu l’appréciation et le TA avait rejeté le recours présenté contre cette décision de maintien.
La séance de la CAP s’est apparemment mal passée et les représentants des personnels ont quitté la séance sans prendre position sur les demandes de révision. La Cour constate donc que le ministre a finalement maintenu l’appréciation sans que la CAP se soit prononcée sur la demande du professeur agrégé. Il y avait là une irrégularité à laquelle le ministre n’a apporté aucune explication dans la mesure où il n’a même pas invoqué le fait que c’était le départ des représentants du personnel qui avait empêché l’examen de la demande du requérant. La Cour, constatant que cette irrégularité a privé celui-ci d’une garantie, annule donc le jugement du TA et l’appréciation portée par le ministre et enjoint à celui-ci de reprendre l’examen de l’affaire après examen effectif de la demande par la CAPN […]
(CAA de Nantes, une analyse d’A. Legrand), 06/11/22

publié le 02/11/22
Le calendrier scolaire des années 2023 à 2026,
ToutEduc a pu se procurer le projet de calendrier scolaire pour les années 2023-24, 2024-25, 2025-26.
Les enseignants feront leur pré-rentrée le vendredi 1er septembre 2023, les élèves le lundi 4, les vacances de la Toussaint iront du 21 octobre au 6 novembre, les vacances de Noël du 23 décembre au 8 janvier, les vacances d’hiver du 17 février au 4 mars pour la zone A, du 24 février au 11 mars pour la zone B, du 10 février au 26 février pour la zone C. Les vacances de printemps, du 13 au 29 avril pour la zone A, du 20 avril au 6 mai pour la zone B, du 6 avril au 22 avril pour la zone C. Les classes vaqueront les 10 et 11 mai. Les vacances d’été débuteront le 6 juillet.
Les enseignants feront leur pré-rentrée le vendredi 30 août 2024, les élèves le lundi 2 septembre, les vacances de la Toussaint iront du 19 octobre au 4 novembre, les vacances de Noël du 21 décembre au 6 janvier, les vacances d’hiver du 22 février au 10 mars pour la zone A, du 8 février au 24 février pour la zone B, du 15 février au 3 mars pour la zone C. Les vacances de printemps, du 19 au 5 mai pour la zone A, du 5 avril au 22 avril pour la zone B, du 12 avril au 28 avril pour la zone C. Les classes vaqueront les 30 et 31 mai. Les vacances d’été débuteront le 5 juillet.
Les enseignants feront leur pré-rentrée le vendredi 29 août 2025, les élèves le lundi 1er septembre, les vacances de la Toussaint iront du18 octobre au 3 novembre, les vacances de Noël du 20 décembre au 5 janvier, les vacances d’hiver du 7 février au 23 février pour la zone A, du 14 février au 2 mars pour la zone B, du 21 février au 9 mars pour la zone C. Les vacances de printemps, du 4 avril au 20 avril pour la zone A, du 11 avril au 27 avril pour la zone B, du 18 avril au 4 mai pour la zone C. Les classes vaqueront les 15 et 16 mai. Les vacances d’été débuteront le 4 juillet 2026. […]

publié le 27/10/22
La méthode Ndiaye : « en matière de laïcité, je me méfie autant des discours angéliques que catastrophistes« ,
[…] Vous êtes confronté depuis votre arrivée à un nombre croissant d’élèves, notamment de lycéens, se présentant en cours avec des vêtements longs de type abayas ou kamis. Doit-on y voir une atteinte à la loi de 2004 sur les signes religieux à l’école et « le fruit d’une offensive islamiste » comme le pense votre collègue Gérald Darmanin ? Ou bien un simple effet de mode, une forme passagère de provoc adolescente, comme cela peut s’entendre dans certaines salles de profs ?
Pap Ndiaye Précisons d’abord les choses. C’est un phénomène en hausse et cela nous inquiète. Mais, si l’on s’en tient aux remontées qui nous sont faites par les chefs d’établissements, c’est un phénomène qui se compte en centaines de cas, concentré sur six académies et sur certains établissements au sein même de ces académies où la présence religieuse est historiquement forte.
Pour ce qui est des motivations des jeunes concernés, j’invite là aussi les observateurs à ne pas adopter une approche univoque. D’un côté, il ne faut pas être naïf et reconnaître que ce dossier recouvre bien une dimension idéologique puisque nous avons identifié des influenceurs sur les réseaux sociaux qui incitent ouvertement nos élèves à enfreindre la loi, avec du prosélytisme, voire […]

publié le 04/11/22
Deux milliards d’euros pour l’alternance dans le projet de budget rectificatif du gouvernement,
Le gouvernement a présenté mercredi 2 novembre son projet de budget rectificatif 2022 pour lutter contre l’inflation. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a déclaré que « ce texte est la nouvelle étape contre la vie chère que nous menons sans relâche depuis un an ». Dans le cadre de ce budget, le gouvernement prévoit d’allouer une enveloppe de 2 milliards d’euros à l’agence France Compétence (régulateur de l’alternance et de la formation professionnelle), pour financer le surplus de contrats d’alternance signés depuis la fin du mois d’août. Une enveloppe du même montant lui avait déjà été allouée en juillet, pour soutenir l’alternance.
L’alternance en progression constante
Ce dispositif de formation n’a en effet jamais été aussi populaire en France selon la DARES (Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques). Le nombre de contrats en alternance a augmenté de 39% entre 2020 et 2021, des chiffres confirmés par Yves Hinnekint, président de l’association de promotion de l’alternance Walt sur France Info hier. « En 3 ans on est passé de 320 000 jeunes en alternance à 800 000 en apprentissage« . […]
Les lycées professionnels se sentent « méprisés »
Dans un communiqué publié le 20 octobre dernier par l’intersyndicale CGT-FSU-FO-SNALC-SUD ÉDUCATION-CNT-UNSA, les syndicats condamnent donc le « mépris » des LP par le gouvernement et appellent à une journée de grève et de mobilisation le jeudi 17 novembre. […]
Bonne lecture : N’hésitez pas à faire connaître notre édito.
Pensée du jour : « E e. » Jacques Prévert
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Avant-gout des prochains éditos :
Mutations : mouvement INTER – ouverture de SIAM
Conseil Consultatif de l’Education : PAF 2023 et calendrier 2024
Laïcité : la circulaire Ndiaye est-elle à la hauteur
Dystopie : qu’est-ce que c’est ?
Indemnité de résidence : affecté dans une COM ?
Retrouver nos précédents éditos :
Novembre 2022
du 26 octobre au 9 novembre 2022
USA : les républicains en croisade contre l’école 
Brown-out : la perte de sens au travail 
CNR Education : une légende élyséenne 
IFCR : vous changez de résidence ? 
Examens session 2022 – calendrier général 
Maîtres Auxiliaires : les concours de PLP 
Mouvement INTRA – rentrée de février 2023 
Force ouvrière défend vos droits et revendique 
Octobre 2022
Mensuel du Snetaa-FO – Octobre 2022 
Cartographies des instances de dialogue 
M. Bloch : quelle réforme de la voie pro ? 
du 19 au 26 octobre 2022
Listes électorales : résultats du tirage au sort 
L’empathie : une qualité innée mais sélective 
Maîtres auxiliaires : bilan des promotions 
LP Attiti : bilan du COPIL du 24 octobre 
Maîtres Auxiliaires : bilan des promotions 
Projet : récréations surveillées par les profs 
Grève générale dans l’éducation 
Innover relève de la recherche 
Communiqué de l’intersyndicale voie pro 
du 12 au 19 octobre 2022
Mutations : mouvement inter 2023 
Maitres Auxiliaires : promouvables 2021-22 
Mettons un terme au silence de P. Ndiaye 
Lettre ouverte du SNETAA aux PLP 
Très forte mobilisation pour défendre les LP 
AP n°599 : spécial grève 
ORS : suivi des élèves en PFMP 
Ceux qui partent : « l’école est finie » 
Actes sexistes : la lutte est difficile 
du 5 au 12 octobre 2022
Vie des idées : le devoir de vigilance 
Apprentissage ou voie pro ? 
Bruno Latour : penseur de la crise écologique 
France : le poids des diplômes 
Libertés syndicales méprisées par le MEN 
Vos droits : ORS et journée de solidarité 
du 28 septembre au 5 octobre 2022
LP Pétro Attiti : côté pile/face 
OCDE : nos salaires toujours à la traîne 
LP Auguste Escoffier : côté pile/face 
SEP du LPO du Mt Dore : côté pile/face 
Voie professionnelle : la force des atypiques 
Vos droits : la prime d’attractivité 2022 
Septembre 2022
Mensuel du Snetaa-FO – Septembre 2022 
Aout 2022
Mensuel du Snetaa-FO – Aout 2022 
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