L’État dévoile un document « factuel » sur
Conséquences du oui et du non à l’indépendance :
Ce que dit le document dévoilé par l’Etat.
Conséquences du Oui et du Non : Comme il s’y était engagé, l’Etat, par le voix du Haut Commissaire Patrice Faure, a rendu public aujourd’hui à 17h sur les réseaux sociaux le document définitif explicitant les conséquences du « Oui » en cas d’indépendance de la Nouvelle Calédonie, et celles du « Non » si les électeurs choisissent de rester dans la République.
Tout au long de la journée il a successivement présenté aux politiques, aux institutions, aux associations et enfin aux représentants de la société civile, un rapport de 104 pages qui analyse les répercussions économiques, juridiques ou encore sociales du vote lors de la 3ème « consultation d’autodétermination » prévue le 12 décembre 2021. Le terme de « référendum » n’a jamais été utilisé.
Ce rapport est un document de travail. « Il ne constitue pas la position du gouvernement mais un support à la discussion politique et une contribution à la réflexion collective ainsi qu’à la préparation des débats au gouvernement… », précise le ministère des Outre-mer en préambule du document. Un document au format pdf à télécharger et découvrir ICI.
Il fait suite au document (de 40 pages) diffusé en mai 2021 et aux séances de travail ayant eu lieu en mai et juin 2021 à Paris entre les responsables politiques locaux et les représentants de l’Etat.
Nous reviendrons en détail sur chaque item, mais en premier lieu, celui de la nationalité est essentiel.
Différences entre le document de mai et celui de juillet
L’esprit du contenu divulgué au mois de mai dernier reste le même. L’Etat ne prend pas partie, pour ou contre l’indépendance. De fait, il décline très concrètement les conséquences pour l’ensemble des habitants du territoire. Et, et plus particulièrement, d’ailleurs, les conséquences pour les citoyens de Nouvelle-Calédonie.
Plusieurs sujets sensibles sont davantage développés, en particulier, en cas de victoire du « oui ». On peut citer, la nationalité, les transferts financiers, la situation des étudiants et les diplômes, ou le transport aérien. Pour ce qui est d’une éventuelle victoire du « non », c’est le « dégel » du corps électoral qui est développé. Il ne pourra être mis en place qu’après le 30 juin 2023 dans des conditions qui restent à déterminer. Il est probable qu’à compter de cette date le corps électoral redevienne glissant et que la citoyenneté calédonienne puisse être acquise comme cela était prévu initialement, après une présence de 10 ans sur le Territoire.
Nationalité du nouvel Etat & Perte de la nationalité française
Incontestablement, c’est le sujet de la nationalité, en cas d’indépendance, qui fait débat. Et en particulier, la perte de nationalité française, pour la plupart des habitants du territoire.
A priori, en cas de victoire du « oui », l’orientation donnée par les Accords de Nouméa devrait être prise en considération. Selon cette orientation, la citoyenneté de la Nouvelle Calédonie aurait vocation à se transformer en nationalité. C’est probable, mais ce n’est pas certain. Par principe, le nouvel Etat sera libre de fixer les contours de la nouvelle nationalité. A cet égard, à aucun moment le haut-commissaire n’a utilisé le terme « Kanaky » pour désigner ce nouvel État.
Le document de l’Etat rappelle donc que « l’article 17-8 du code civil retranscrit le principe général selon lequel tout transfert de souveraineté sur un territoire entraîne changement de nationalité de la population qui y est domiciliée, sauf à s’établir hors de ce territoire (…) Sous la même réserve, les nationaux français, domiciliés dans les territoires cédés au jour du transfert de la souveraineté, perdent la nationalité française ».
Dans ces conditions, les citoyens de Nouvelle-Calédonie (qui y restent domiciliés) deviendraient nationaux du nouvel Etat et perdraient la nationalité française. Ce postulat de base peut être modifié par des conventions, des traités ou « à défaut, de manière unilatérale par la loi ».
En ce qui concerne la double nationalité, cette option qui pourrait être discutée entre les deux Etats est considérée comme exceptionnelle par la France. La perte de nationalité est évidemment lourde de conséquence pour la circulation des personnes, les étudiants calédoniens, et les relations avec Wallis et Futuna. […]
Questions posées par le public lors de la présentation.
Homme de terrain, malicieux, un tantinet espiègle, le nouveau HCR a répondu avec aisance et humour aux personnes présentes dans la salle Sissia, en apportant des réponses concises, factuelles et directes. A l’évidence, il connait parfaitement le dossier calédonien.
Education : une membre active de l’UGPE demande « en cas de refus des calédoniens d’accéder à l’indépendance du Territoire, que prévoit l’Etat pour adapter le système éducatif à la société calédonienne… Car il y a de nombreux laissés pour compte et de jeunes délinquants. Beaucoup trop de jeunes sans qualification, il y a bien trop d’illettrés et d’analphabètes en Nouvelle-Calédonie. » Patrice Faure a rappelé qu’il y a un réel problème de parentalité. L’éducation est avant tout un devoir des parents. Pour ce qui est de l’adaptation des programmes, le HCR rappelle que de nombreux efforts ont été entrepris depuis 2012 dans le cadre du projet éducatif calédonien.
Université : en cas d’accession à la plein souveraineté, le système des ECTS délivrés actuellement par l’UNC disparaîtront-ils ? Le HCR confirme que l’UNC ne pourra plus délivrer des diplômes reconnus au niveau international. Le HCR a omis de préciser que la qualité des diplômes délivrés n’était peut être pas le problème le plus prégnant en cas de victoire du « Oui » à l’indépendance. Le premier problème posé à l’UNC serait celui de son financement, qui, il faut le rappeler, est actuellement financé à 100 % par l’Etat.
Questions posées d’ordre financier.
Monétaire : en cas d’indépendance que deviendront les emprunts contractés (en franc CFP) ? Les indépendantistes ont clairement annoncé qu’ils veulent que le nouvel Etat ait une monnaie totalement indépendante de l’euro. Ce qui signifie qui n’y aura pas l’équivalent du franc CFA en Afrique. Il y aura de fait une dévaluation de la nouvelle monnaie par rapport au franc CFP qui est une monnaie adossé à l’euro. Se posera alors le problème du remboursement des prêts contractés dans une monnaie devenue une devise étrangère. Les collectivités publiques, les entreprises et les particuliers auront de facto des difficultés pour rembourser leurs emprunts.
Patrimoine : Josée, collègue active du SNETAA retraitée, demandant au HCR si l’Etat a prévu d’indemniser les personnes qui seraient contraintes de quitter le Territoire afin de garder leur nationalité française. Rien ne dit que le nouvel État acceptera de garder sur sol des étrangers. En effet, lors de l’accession des Nouvelles-Zébrides à l’indépendance de nombreux français ont été obligé de quitter le pays. Josée demande : « Serons-nous traités comme les rapatriés d’Algérie ? » Patrice Faure a tenu à rassurer son auditoire. Cette problématique fera bien évidemment partie des questions traitées lors des discussions qui seront engagées lors de la période de transition.
Pourquoi utiliser le terme de « consultation » ?
L’enfer est parfois dans les détails : L’accord de Nouméa prévoit des « consultations d’autodétermination » et non des « référendums d’autodétermination ». Dès lors, le résultat du scrutin n’emporte pas l’accession à la pleine souveraineté du pays de manière immédiate. C’est une loi du Parlement français qui devra déclarer la souveraineté pleine et entière de la Nouvelle-Calédonie. Cette loi interviendra à l’issue d’une période de transition de 18 mois. C’est au terme de cette période de transition, à la date fixée par la loi, que la Nouvelle-Calédonie exercera la pleine souveraineté.
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Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite pour la première fois dans l’opacité. Enfin, sur l’ensemble des opérations de mutation on constate une chute des candidatures.
du Oui et du Non
D’ailleurs, cela représente une centaine de demandes de moins que l’an dernier. Tout d’abord, le phénomène s’explique par la crise sanitaire. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par ailleurs, les CAP sont dessaisies de toutes les opérations de carrière.
du Oui et du Non
Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par ailleurs, les CAP ne gèrent plus les opérations de carrière. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par contre, le Vice-recteur ne déroge à la LTFP. Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite dans une complète opacité.
du Oui et du Non
Enfin, sur les opérations de mutation nous constatons une chute des candidatures.