Co-intervention : l’heure du bilan a sonné !

Aménagement de la co-intervention :

entre espoirs et réelles désillusions.

L’aménagement de la co-intervention en quatre options en terminale pour septembre 2021 est confirmé. Nous attendons la publication officielle des textes instituant ces options.

Les quatre options envisagées par le MEN seraient :

Des options transformées en … usines à gaz.

Le MEN ne pouvait ni faire simple, ni cadrer les choses pour faciliter le travail des personnels.

En effet, au prétexte d’autonomie, le projet d’établissement doit intégrer ces options. En outre, le conseil d’administration doit approuver le choix de ces options. Ce n’est qu’après validation de ces 2 conditions que les options pourront être effectives en septembre 2021. Cela revient à ajouter des tâches supplémentaires à une année qui est déjà très particulière.

De facto, le MEN nie encore une fois le travail monumental engagé par les PLP pour mener à bien leurs missions.

Certes, les textes prévoient que les élèves auront le choix et pourront changer d’options en cours d’année. Mais, quid de nos obligations de service ? Quid de nos emplois du temps (déjà bien entamés avec la réforme) ?

La fameuse « souplesse », répétée tel un mantra, risque de transformer ces options en véritables usines à gaz !

Conclusion : encore une réforme décidée sans avoir été testée ! « Bis repetita placent, sed perseverare diabolicum est ». (Les choses répétitives plaisent aux gens, mais persévérer (dans l’erreur) est diabolique)

Retour d’expérience : l’heure du bilan a sonné !

Il est indispensable de faire connaitre rapidement le retour d’expérience des enseignants qui pratiquent la co-intervention.

Le vade-mecum est certes très détaillé. Mais il rencontre des limites, que ce soit dans le secteur des services comme dans celui de la production.

A cet égard, nombreux ont été les enseignants qui ont pu se sentir inutiles durant l’heure de la co-intervention.

La présence d’un prof de lettres ou de maths-sciences sur un plateau technique est souvent vécue comme incongrue.

D’ailleurs, certains collègues trouvent plus judicieux d’intervenir en salle banalisée sur une partie « technologique ». De facto, ce choix leur permet d’être vraiment « proactifs » durant la séance et non plus « passifs » dans l’atelier. En effet, regarder les élèves et leur enseignant préparer des pâtisseries, peut paraitre appétissant, voire formateur. Mais …. sur un plan strictement professionnel, cette activité n’est en rien épanouissante !

Enfin, il faut signaler qu’il existe des enseignants qui ont trouvé matière à co-intervenir. Mais, force est de constater que pour l’instant … ils ne sont pas légions.

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