Tordre le cou une fois pour toute avec l’illusion
du New Public Management dans l’éducation.
Le NPM, New Public Management,
n’est qu’un fantasme, une illusion.
Le NMP (« nouvelle gestion publique ») est un concept appliqué outre atlantique à compter des années 1980.
Au nom de l’efficacité et de l’efficience, le NPM (new public management) recommande d’introduire au sein des “administrations bureaucratiques” du secteur public des principes inspirés du secteur privé.
Le NPM s’est diffusé en France en modifiant les structures et le fonctionnement des administrations publiques, y compris le Ministère de l’Education Nationale.
A la rigidité d’une administration “bureaucratique centralisée”, focalisée sur son propre développement, le NPM oppose un secteur public reposant sur les trois E « Économie, Efficacité, Efficience », capables de répondre à moindre coût aux attentes des citoyens, désormais devenus des clients.
Les idées maîtresses du NPM sont importées des pratiques du management et de la théorie du public choice : la désagrégation, la concurrence et l’incitation.
Le MEN applique déjà depuis 15 ans ces modes de gestion.
Depuis l’introduction de la LOLF (2006) tous les Ministères appliquent la politique des trois E. Cette fameuse LOLF est censée « proposer aux membres du parlement un budget transparent permettant ainsi aux citoyens d’avoir une vision précise des politiques publiques. »
De facto, depuis 2006 la nouvelle gouvernance budgétaire et la nouvelle gestion publique sont directement inspirées de la théorie du public choice.
Depuis 15 ans déjà la politique du MEN repose sur le triptyque : Économie, Efficacité, Efficience.
Or, qu’avons-nous constaté concrètement ? Une généralisation des lettres de mission et les contrats d’objectifs, déclinaison du NPM dans les collèges et les lycées.
Pour quels résultats ? La baisse du niveau des élèves par rapport aux autres pays de l’Union européenne. Et, également, la baisse du pouvoir d’achat des personnels de l’Education Nationale.
En matière d’instruction publique, la « politique des trois E », chère aux promoteurs du NPM, a fait un flop !
- Économie : la charge des dépenses d’enseignement dans le budget de l’Etat est restée stable ;
- Efficacité : la preuve de l’inéfficacité du changement annoncé depuis 2006 est maintenant démontrée ;
- Efficience : le système éducatif français est clairement inefficient et il favorise la ségrégation sociale.
Les attendus et les limites du New Public Management.
Les aspects les plus critiques du NPM sont liés à son premier pilier : la désagrégation. (terme qu’il ne faut surtout pas confondre avec le concept de décentralisation)
Et plus particulièrement la création d’organismes autonomes qu’elle a induite. A ces entités sont confiées des fonctions d’exécution et de gestion des politiques en réponse à la volonté de dissocier responsabilités stratégiques (administration centrale) et fonctions opérationnelles (structures spécialisées).
Affranchies des « lourdeurs hiérarchiques », ces structures autonomes (appelées « agences ») sont réputées, du moins en théorie, conjuguer expertise, souplesse d’organisation interne et flexibilité de gestion. Tout cela au bénéfice non seulement de l’usager, qui reçoit (toujours en théorie) un service de meilleure qualité, mais aussi, grâce aux gains d’efficience, de la collectivité tout entière.
La réalité dévoile de nombreuses zones d’ombre.
D’abord, les mécanismes de contrôle traditionnels ne sont pas adaptés au NPM.
Ensuite, la multiplication des unités autonomes renforce les difficultés de pilotage des politiques. Ces deux facteurs (effectivité du contrôle des agences et efficacité du pilotage des politiques) remettent en question les avantages liés à l’autonomie de gestion des structures et méritent donc une attention particulière.
Pour paraphraser le titre du livre de E. F. Schumacher : dans la fonction publique … « small is not beautiful« .
Le tableau ci-dessous offre une synthèse comparative des systèmes de coordination et de contrôle prévalant dans le secteur public traditionnel et dans le secteur public réformé selon les principes du NPM.
Caractéristiques des systèmes de contrôle et de redevabilité traditionnel et de type NPM
Le NMP et la « contractualisation des relations »
Concrètement, le NPM impose la mise en place de nouveaux instruments de pilotage des activités des services publics orientés sur l’efficacité et la performance. Parmi ceux-ci, la contractualisation des relations entre le Principal (l’autorité politique) et l’Agent (agence d’exécution) fait partie des outils liés au NPM.
La contractualisation consiste à fixer dans un contrat des mécanismes de contrôle et d’incitation visant à réduire les coûts liés aux conflits d’intérêt existant entre les deux acteurs et à maximiser l’utilité de chacun. Le contrat de gestion(ou contrat de performance) devient ainsi un nouveau rouage de l’action publique.
Ainsi, le problème clé devient celui de la détermination d’un contrat optimal pour les deux parties.
La transposition au public d’un mode gestion issu du privé.
Par-delà les multiples définitions dont il a fait l’objet, le NMP renvoie à la volonté et à l’action de transposer les outils, modes de gestion et d’organisation du secteur privé vers le secteur public.
« En finir avec le New Public Management » ouvrage écrit sous la direction de Nicolas Matyjasik et Marcel Guenoun, mêle un constat et une espérance.
Il constate (enfin) que le NPM est en passe de ne plus être revendiqué comme étendard des réformes administratives. Mais, il porte également l’espérance que vienne la fin du NPM au profit d’autres modèles d’inspiration de l’action publique.
Les contributions qu’il contient se répartissent en trois catégories :
- tout d’abord, des recherches qui circonscrivent le NPM en analysant son origine, son contenu et sa portée sur les administrations, en France, en Europe et dans le monde ;
- ensuite des recherches qui énoncent les vices dissimulés et les effets imprévus du NPM
- et, enfin, des travaux qui explorent les formes que prennent ou pourraient prendre l’action publique après le NPM.
Bonne lecture, merci de votre fidélité, et n’hésitez pas à faire connaître notre lettre quotidienne autour de vous.
Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite pour la première fois dans l’opacité. Enfin, sur l’ensemble des opérations de mutation on constate une chute des candidatures.
NPM
D’ailleurs, cela représente une centaine de demandes de moins que l’an dernier. Tout d’abord, le phénomène s’explique par la crise sanitaire. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par ailleurs, les CAP sont dessaisies de toutes les opérations de carrière.
NPM
Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par ailleurs, les CAP ne gèrent plus les opérations de carrière. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par contre, le Vice-recteur ne déroge à la LTFP. Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite dans une complète opacité.
NPM
Enfin, sur les opérations de mutation nous constatons une chute des candidatures.
NPM
Tout d’abord, le premier droit des personnels est le respect par l’employeur de ses obligations réglementaires ! En effet, tout employeur doit assurer la sécurité et protéger la santé des personnels sous sa responsabilité.