Un archipel sur le fil du rasoir : une situation insurrectionnelle
Un archipel en vigilance orange : mise en danger direct de 3.000 emplois dans la mine, appel à des actions violentes, dont des tirs de coups de feu et l’incendie d’une station-service… De facto, le dossier de l’usine du Sud se durcit.
On peut citer de nombreuses autres exactions commises au cours des dernières 48 h. Voitures et mobiliers urbains incendiés, routes bloquées, jet de projectiles divers sur les forces de l’ordre. La liste s’allonge chaque jour. C’est la première fois, depuis 30 ans, que les calédoniens s’affrontent de manière aussi violente, avec la présence d’armes sur les barrages routiers. L’exaspération est à son comble.
Mais, dans leur immense majorité les calédoniens, de naissance ou d’adoption, ne répondent pas aux provocations, ils aspirent à circuler et à travailler librement.
Sommes-nous partis pour une saison 2 …
… de ce que la presse nationale avait pudiquement appelé jadis les « évènements de novembre 1984 » ? Il est permis de s’interroger.
C’est ainsi que lesdits événements ont débuté il y a 36 ans. Il s’agissait, alors, de refuser l’application d’un nouveau statut d’autonomie interne. Mais, à la différence qu’à l’époque, le FLNKS s’était placé hors-jeu des principales institutions. Ce dernier ne gérait aucune collectivité majeure et la violence avait atteint son paroxisme avec des assassinats. On doit raison garder et constater que, pour l’instant, si la situation est pré-insurectionnelle, elle n’a pas atteint le niveau de 1984.
Toutefois, en fermant les yeux, voire en encourageant les dérives actuelles, certains partis politiques et l’USTKE tendent à diviser les calédoniens. Ils les éloignent d’un destin commun.
Les violences vont crescendo en Nouvelle-Calédonie
La question de la reprise de l’usine de nickel du sud par un consortium calédonien et international enflamme le « caillou ». Elle suscite depuis quinze jours une très forte hostilité des indépendantistes et des autorités kanak.
Par ailleurs, dénonçant l’inaction de l’État, un millier de personnes se sont réunies mardi soir à l’appel de l’ancien maire de Païta, Harold Martin, pour mettre en place des contre-barrages et inviter «les citoyens à se défendre». Compte tenu de cette escalade, le haut-commissaire Laurent Prévost a pris un arrêté pour interdire le port et le transport des armes à feu et armes blanches.
Ces derniers jours les tensions et affrontements ont augmenté.
Tout d’abord, des blocages perlés se sont multipliés autour des principaux centres commerciaux et des sites touristiques du Grand Sud.
Puis, des actions ont ciblé les principaux accès à Nouméa et les principaux sites miniers. Dans les communes de Thio, Kouaoua, Kaala-Gomen et Tontouta les bateaux minéraliers ont été empêchés de charger le minerai.
Enfin, dans la nuit des jets de pierres, ont eu lieu en direction des voitures hier à hauteur des tribus de Saint-Laurent et de Saint-Louis… De nombreux coups de feu ont été entendu hier soir dans la commune du Mont-Dore. Aujourd’hui, jeudi 10 décembre, toutes les stations-service du Territoire seront fermées «afin d’obliger l’État à maintenir l’ordre public».
Un archipel encore sous tension
Avec les affrontements en cours, le risque est réel aujourd’hui de voir la fermeture de l’usine du Sud, et la rupture du dialogue politique avant le prochain référendum, et à terme … la perte d’une paix sociale rétablie en 1988 à l’issue des Accords de Matignon-Oudinot.
En début de semaine, lors des questions au gouvernement, Jean Castex a condamné «fermement» les «troubles récents». Il a également annoncé l’arrivée de forces de l’ordre supplémentaires. Ils doivent permettre la levée rapide des barrages routiers, filtrants ou bloquants, tenus par des manifestants encagoulés.
A Nouméa les responsables politiques recherchent dans les représentants de l’Etat les personnes idoines qui permettront aux calédoniens de construire un projet consensuel de reprise de l’usine du Sud. A défaut d’avoir été confiée au Premier ministre, il semblerait que le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, ait hérité d’une mission ardue.
Un archipel sur le fil du rasoir :
Par ailleurs, la sélection des candidatures pour une mise à disposition s’est faite, pour la première fois, dans une complète opacité. Enfin, sur l’ensemble des opérations de mutation nous avons constaté a postériori une chute des candidatures de 15%. En outre, ce qui représente une centaine de demandes de moins que l’an dernier. Tout d’abord, le phénomène peut s’expliquer en partie par la crise sanitaire en métropole et … par le confinement calédonien.
Enfin, pour consulter le compte-rendu complet, et obtenir plus de précisions. Par ailleurs et d’une façon plus générale, les commissions paritaires sont dessaisies de toutes les opérations de carrière à compter du 1er janvier 2021. Enfin, pour consulter le compte-rendu complet, et obtenir plus.
Par contre, le Vice-recteur ROSER n’a pas voulu déroger à la LTFP pour le « mouvement extra ». Par ailleurs, la sélection des candidatures pour une mise à disposition s’est faite, pour la première fois, dans une complète opacité. Enfin, sur l’ensemble des opérations de mutation nous avons constaté a postériori une chute des candidatures de 15%. En outre, ce qui représente une centaine de demandes de moins que l’an dernier.
Un archipel sur le fil du rasoir : une situation insurrectionnelle