Grenelle de l’Éducation. CQFD.

Le Grenelle de l’Éducation est une vraie mascarade.

mascarade

Le Grenelle de l’Éducation est de plus en plus contesté. D’ailleurs, sur le port de Marseille, on qualifie déjà cette opération de vaste couillonnade. Et en banlieue on parle plus prosaïquement de « pièjak.« 

Côté face : le MEN J-M Blanquer veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes. A l’évidence, l’arbre de la prétendue « revalorisation » cache la forêt de « l’agenda social » du MEN. De fait, c’est par la mobilisation du plus grand nombre que cette réforme scélérate pourra être bloquée. En effet, il faut « à tout prix » que le mammouth n’accouche que d’une souris.

Côté pile : Le MEN a présenté cette réforme en précisant qu’elle reposait sur trois piliers. 1- une meilleure reconnaissance des professeurs. 2- une valorisation de l’esprit d’équipe. 3- une ouverture du champ des possibles. Modeste, le MEN a affirmé sur les ondes France 4 que cette réforme instituerait ni plus ni moins que le management du XXIe siècle.

Grenelle de l'éducation

Lancé le 22 octobre dernier, le grand raout de J-M Blanquer entend engager en 2021 une évolution profonde du système éducatif. Une réforme des métiers des personnels de l’Éducation nationale autour de quatre leviers prioritaires :

  • reconnaissance,
  • coopération,
  • ouverture et protection
  • et valeurs de la République.

Initiative en apparence louable tant le métier d’éduquer, pourtant à la base de tout, a perdu la place centrale qu’il occupait dans la société.

D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle, le MEN a souhaité engager une concertation large avec la société civile au travers de onze ateliers.

Cette « large concertation » porte sur des ateliers aussi divers que :

  • la revalorisation du métier (financière mais pas seulement),
  • l’écoute et la proximité,
  • la gouvernance des établissements,
  • la déconcentration et l’autonomie,
  • les mobilités,
  • les valeurs de la République,
  • etc.

Le Grenelle de l’Éducation, pour les syndicats : c’est non !

Or, en début de semaine, le syndicat CGT Éducation a claqué la porte dénonçant des discussions trop cadrées, des propositions de revalorisation trop centrées sur l’individualisation des carrières.

Puis, jeudi c’est le chercheur en Sciences de l’éducation, Philippe Meirieu, qui a annoncé qu’il ne participerait pas à l’atelier sur la formation des enseignants. Il dénonce l’absence dans l’atelier piloté par Boris Cyrulnik de spécialistes de la question : historien, sociologue ou chercheur en Sciences de l’éducation.

Par ailleurs, la FSU, pusillanime comme à l’accoutumée, a fait savoir qu’elle se réserve le droit de partir si les conclusions de nos ateliers ne prennent pas en compte nos demandes. Et, en même temps, son secrétaire général, Benoît Teste, affirme que le versant revalorisation le Grenelle de l’éducation est indigent et son versant métier est inquiétant. 

Pour le Snetaa-FO, ce Grenelle là : c’est 3 fois non !

Enfin, pour Force Ouvrière ce Grenelle est un marché de dupes que le ministre présente aux personnels. Des miettes sous forme de primes en échange d’une grave dénaturation des missions des personnels.

Pour connaître le montant des primes d’attractivité : Ouvrir

A cet égard, le Snetaa-FO n’apporte aucune caution au Grenelle de l’Éducation. Il entend continuer à informer les personnels sur les fausses bonnes idées du MEN … afin d’en obtenir l’abandon.

Le ministère se targue de vouloir revaloriser les carrières. Mais en réalité, le Grenelle de l’Éducation vise la dénaturation du métier d’enseignant,... et la remise en cause des statuts.

 

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