« Chez nous, prendre la parole n’est jamais anodin ».
« La parole est le fruit du silence ». Dans le journal Le Monde du 16 septembre 2020 est parue une excellente tribune. Jenny BRIFFA, Emmanuel TJIBAOU, Louis LAGARDE et Jean-Marie WADRAWANE répondent à une postface d’Edwy PLENEL dans un ouvrage de journalistes de Mediapart (« Une décolonisation au présent »).
Ils y dénoncent « l’imposture intellectuelle » réduisant l’analyse de la situation calédonienne à l’existence d’un système colonial institutionnalisé. Nous recommandons la lecture de cette tribune collective. En effet, elle permet mieux comprendre la Nouvelle-Calédonie d’aujourd’hui. En voici quelques morceaux choisis.
Tout d’abord, la tribune commence par : « La parole est le fruit du silence (…) nous savons que prendre la parole, chez nous, n’est jamais anodin ».
Puis, les auteurs précisent : « Nous sommes des intellectuels calédoniens (…) nous prenons la plume ensemble et sortons du silence pour dire notre exaspération face à une pensée simplificatrice venue de métropole. Comme celle d’Edwy Plenel (…) Comme tant d’autres, il continue d’observer notre archipel avec une grille de lecture datant des années 1980. »
Parole : « Il faut avoir le courage de la nuance ».
Enfin, les auteurs rappellent qu’il faut avoir ce courage. A cet effet, ils font les constats ou recommandations suivantes :
- Il faut refuser les stéréotypes réconfortants, pour embrasser cette réalité calédonienne tellement complexe.
- Du moment où nous cherchons une solution inédite de vivre-ensemble, les analyses simplificatrices nous indignent parce qu’elles nous déresponsabilisent.
- Nourrir un discours de victimisation des Calédoniens d’origine kanak, qui, en 2020, seraient les délaissés de l’Etat colonial est une contre-vérité absolue.
- Notre identité qui se créolise efface-t-elle les douleurs du passé ? Non, bien entendu. Gomme-t-elle les effets structurels de la colonisation ? Non plus.
- Mais les compétences pour réformer cette situation sont aux mains des élus calédoniens loyalistes et indépendantistes, depuis l’accord de Nouméa (1988).
- Nous ne sommes pas là pour panser les maux de la mauvaise conscience française, mais bien pour sortir d’une pensée idéologisée (…)
- Nous, Calédoniens, n’avons de leçon à recevoir de personne.
(France info – Portail des Outre-mer)
« La
Parole : « Il faut avoir le courage de la nuance ».
La parole est le fruit du silence ». Dans le journal Le Monde du 16 septembre 2020 est parue une excellente tribune. Jenny BRIFFA, Emmanuel TJIBAOU, Louis LAGARDE et Jean-Marie WADRAWANE répondent à une postface d’Edwy PLENEL dans un ouvrage de journalistes de Mediapart (« Une décolonisation au présent »).
Ensuite, ils y dénoncent « l’imposture intellectuelle » réduisant l’analyse de la situation calédonienne à l’existence d’un système colonial institutionnalisé. Nous recommandons la lecture de cette tribune collective. En effet, elle permet mieux comprendre la Nouvelle-Calédonie d’aujourd’hui. En voici quelques morceaux choisis.
Tout d’abord, la tribune commence par : « La parole est le fruit du silence (…) nous savons que prendre la parole, chez nous, n’est jamais anodin ».
Puis, les auteurs précisent : « Nous sommes des intellectuels calédoniens (…) nous prenons la plume ensemble et sortons du silence pour dire notre exaspération face à une pensée simplificatrice venue de métropole. Comme celle d’Edwy Plenel (…) Comme tant d’autres, il continue d’observer notre archipel avec une grille de lecture datant des années 1980. »
Parole : « Il faut avoir le courage de la nuance ».
Enfin, les auteurs rappellent qu’il faut avoir ce courage. A cet effet, ils font les constats ou recommandations suivantes :
Puis, il faut refuser les stéréotypes réconfortants, pour embrasser cette réalité calédonienne tellement complexe.
Ensuite, du moment où nous cherchons une solution inédite de vivre-ensemble, les analyses simplificatrices nous indignent parce qu’elles nous déresponsabilisent.
Parole : « Il faut avoir le courage de la nuance ».
Enfin, nourrir un discours de victimisation des Calédoniens d’origine kanak, qui, en 2020, seraient les délaissés de l’Etat colonial est une contre-vérité absolue.
Toutefois, notre identité qui se créolise efface-t-elle les douleurs du passé ? Non, bien entendu. Gomme-t-elle les effets structurels de la colonisation ? Non plus.
Mais les compétences pour réformer cette situation sont aux mains des élus calédoniens loyalistes et indépendantistes, depuis l’accord de Nouméa (1988).
Par ailleurs, vous ne sommes pas là pour panser les maux de la mauvaise conscience française, mais bien pour sortir d’une pensée idéologisée (…)
Enfin, nous, Calédoniens, n’avons de leçon à recevoir de personne.
Parole : « Il faut avoir le courage de la nuance ».
« La parole est le fruit du silence ». Dans le journal Le Monde du 16 septembre 2020 est parue une excellente tribune. Jenny BRIFFA, Emmanuel TJIBAOU, Louis LAGARDE et Jean-Marie WADRAWANE répondent à une postface d’Edwy PLENEL dans un ouvrage de journalistes de Mediapart (« Une décolonisation au présent »).
Enfin, ils y dénoncent « l’imposture intellectuelle » réduisant l’analyse de la situation calédonienne à l’existence d’un système colonial institutionnalisé. Nous recommandons la lecture de cette tribune collective. En effet, elle permet mieux comprendre la Nouvelle-Calédonie d’aujourd’hui. En voici quelques morceaux choisis.
Tout d’abord, la tribune commence par : « La parole est le fruit du silence (…) nous savons que prendre la parole, chez nous, n’est jamais anodin ».
Puis, les auteurs précisent : « Nous sommes des intellectuels calédoniens (…) nous prenons la plume ensemble et sortons du silence pour dire notre exaspération face à une pensée simplificatrice venue de métropole. Comme celle d’Edwy Plenel (…) Comme tant d’autres, il continue d’observer notre archipel avec une grille de lecture datant des années 1980. »
Parole : « Il faut avoir le courage de la nuance ».
Enfin, les auteurs rappellent qu’il faut avoir ce courage. A cet effet, ils font les constats ou recommandations suivantes :
Par ailleurs, il faut refuser les stéréotypes réconfortants, pour embrasser cette réalité calédonienne tellement complexe.
Toutefois, du moment où nous cherchons une solution inédite de vivre-ensemble, les analyses simplificatrices nous indignent parce qu’elles nous déresponsabilisent.