L’idée d’indépendance en Calédonie

Nouvelle-Calédonie : 4 décennies de lutte

pour l’indépendance résumées en 5 dates.


Comment est née l’idée d’indépendance en Nouvelle-Calédonie, 

Deux femmes lisent le journal sur une plage de Nouvelle Calédonie suite à la signature de l'Accord de Nouméa, avril 1998

île du Pacifique dont la France a pris possession en 1853 ? 

Deux femmes lisent le journal sur une plage de Nouvelle Calédonie suite à la signature de l’Accord de Nouméa, avril 1998.

A l’approche de la troisième et dernière consultation d’autodétermination, prévue le 12 décembre 2021, voici en cinq jalons la façon dont s’est structurée depuis la fin du XXe siècle l’idée d’indépendance en Nouvelle-Calédonie.

Le chemin a été sinueux et parfois violent, comme en 1878 lors d’une insurrection kanak contre la colonisation, qui s’est soldée par 1 200 morts dans le camp du soulèvement. Ce n’est qu’en 1946 que la Nouvelle-Calédonie cesse d’être nommée colonie. Les Kanak obtiennent alors la liberté de circulation, de propriété, et leurs droits civils. Le droit de vote, également accordé en 1946, ne devient vraiment effectif qu’en 1957, un an après la loi-cadre du ministre français d’outre-mer Gaston Defferre qui commence à amener la Nouvelle-Calédonie vers plus d’autonomie. Cette loi-cadre crée notamment un Conseil de gouvernement local. D’une culture mélanésienne revendiquée lors d’un festival à une prise d’otage tragique, des Accords de Matignon à ceux de Nouméa, voici cinq jalons décisifs depuis 1975, qui ont structuré la lutte pour l’indépendance kanak :


1975 : Le festival Mélanésia 2000 et le congrès de Témala.

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En septembre 1975, plus de 50 000 personnes assistent au festival Mélanésia 2000, premier festival des arts mélanésiens organisé en Nouvelle-Calédonie. De nombreuses cérémonies se déroulent durant cinq jours sur le site du futur Centre culturel Tjibaou, sur la péninsule de Tina (Centre prévu dans les accords de Matignon en 1988 et inauguré en mai 1998 par le Premier ministre Lionel Jospin, présent pour la signature de l’Accord de Nouméa). Ce festival, en plus du côté culturel, porte aussi un message politique. Il s’agit de la première représentation publique pour la reconnaissance de la culture kanak.


1984 : Le gouvernement provisoire de Kanaky.

Groupe d'indépendantistes kanaks armés à l'orée du village de Canala, 27 avril 1988

Avec l’élection de François Mitterrand en 1981, les attentes indépendantistes s’expriment plus fermement. En 1983, lors de la table ronde de Nainville-les-Roches (Essonne), un « droit à l’indépendance » est reconnu aux Kanak et une négociation débute pour l’autodétermination.

En 1984, le Front de libération national kanak socialiste (FLNKS), qui remplace le Front indépendantiste, mécontent de l’avancée des négociations appelle au boycott des élections territoriales et met en place un « Gouvernement provisoire de Kanaky » présidé par Jean-Marie Tjibaou. C’est le début de quatre ans d’un conflit politique et ethnique appelé les « Évènements » qui a fait des dizaines de morts et qui ne prend fin qu’avec la prise d’otages sanglante de la grotte de l’île d’Ouvéa.


1988 : Prise d’otages et Accords de Matignon.

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Le matin du 5 mai 1988, des forces spéciales françaises et le GIGN prennent d’assaut une grotte, sur l’île d’Ouvéa, où des indépendantistes kanak du FLNKS détiennent une vingtaine de gendarmes. Au terme de combats très violents, dix-neuf ravisseurs et deux militaires sont tués. Ce dénouement sanglant des « Évènements » déclenche des négociations, sous la médiation du Premier ministre Michel Rocard. Le 26 juin 1988, les Accords de Matignon sont signés. Ils prévoient notamment l’organisation d’un scrutin d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie dans les dix ans.


1998 : L’Accord de Nouméa, la citoyenneté calédonienne

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Finalement, dix ans après les Accords de Matignon, indépendantistes et non-indépendantistes décident de négocier de nouveaux accords avec l’État. Le 5 mai 1998, l’Accord de Nouméa est signé puis validé en novembre par un vote sur l’île. Dans l’Accord de Nouméa, la France reconnaît « les ombres de la période coloniale ». Le texte met en place une autonomie forte, avec l’organisation d’un transfert progressif de compétences de Paris à Nouméa. Paris ne doit conserver, à terme, que les pouvoirs régaliens.

L’Accord de Nouméa prévoit également, de nouveau, l’organisation d’un scrutin d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie dans les dix ans (avec possibilité d’organiser, sur demande du Congrès calédonien, deux autres scrutins jusqu’en 2022, si le non l’emportait lors du premier référendum) et invite, d’ici là, à une meilleure prise en compte de l’identité kanak (avec la construction d’un destin commun) et à la promotion de la culture et des langues kanak en leur attribuant un statut civil coutumier.


2018-2021 : Trois consultations sur l’avenir institutionnel.

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En 2010, la Nouvelle-Calédonie a adopté un hymne, une devise, le graphisme des billets de banque et le double drapeau. Les transferts de compétences se poursuivent. La fin de ce processus, normalement prévu en 2014, ayant pris du retard, les transferts se poursuivent après cette date.

La première semaine de novembre 2017, le Comité des signataires de l’Accord de Nouméa se réunit à Paris. Objectif : organiser la consultation sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, au plus tard en novembre 2018. L’épineuse question de la constitution d’un corps électoral est posée. En effet, l’inscription automatique des natifs ou résidents (installés avant 1994 sur l’île) sur la liste référendaire divise en Nouvelle-Calédonie. Une partie des indépendantistes réclame que seuls les Kanak y soient automatiquement inscrits.

Entre novembre 2017 et avril 2018, le Comité des signataires de l’Accord de Nouméa se réunit à Paris à de nombreuses reprises pour définir l’organisation du referendum d’autodétermination. Des règles claires et consensuelles sont arrêtées afin « que la consultation ne prenne pas la forme d’un affrontement« . Emmanuel Macron se rend en Nouvelle-Calédonie au début de mois de mai 2018.

4 novembre 2018 : les résultats de la 1ère consultation donnent 43,33 % pour le OUI et 56,67% pour le NON à l’indépendance.
4 octobre 2020 : initialement prévu le , le scrutin de la seconde consultation est reporté d’un mois en raison de la pandémie de Covid-19. Les résultats du scrutin donnent 46,74 % des suffrages pour le OUI et 53,26 % pour le NON à l’indépendance.
12 décembre 2021 : troisième et dernière consultation prévue par l’accord de Nouméa. La tenue en 2021 permet d’éviter, dans le cas d’un vote majoritaire pour l’indépendance, que les Néo-Calédoniens ne votent lors de l’élection présidentielle de 2022.

Une période de transition de 18 mois doit s’ensuivre. Elle s’achèvera par l’organisation, avant le 30 juin 2023, du référendum de projet pour l’approbation des nouvelles institutions calédoniennes.


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snetaa.org

Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite pour la première fois dans l’opacité. Enfin, sur l’ensemble des opérations de mutation on constate une chute des candidatures.

L’idée d’indépendance

D’ailleurs, cela représente une centaine de demandes de moins que l’an dernier. Tout d’abord, le phénomène s’explique par la crise sanitaire. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. En outre, les CAP sont dessaisies de toutes les opérations de carrière. D’ailleurs, cela représente une centaine de demandes de moins que l’an dernier. Tout d’abord, le phénomène s’explique par la crise sanitaire. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. En outre, les CAP sont dessaisies de toutes les opérations de carrière.

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Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par ailleurs,  les CAP ne gèrent plus les opérations de carrière. Enfin, on peut consulter le compte-rendu. Par contre, le Vice-recteur ne déroge à la LTFP. Par ailleurs, la sélection des candidatures est faite dans une complète opacité.

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Enfin, sur les opérations de mutation nous constatons une chute des candidatures.

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