Enseignement du fait religieux : pourquoi reste-t-il un sujet hypersensible ?
Parler ou non des religions à l’école, voilà un sujet très clivant en France ? Aujourd’hui, beaucoup de parents d’élèves pensent que ce n’est pas le rôle de l’école que d’aborder ces sujets…
Qu’est-ce qui fait si peur dans la question de l’enseignement du fait religieux ? Inscrit dans le socle commun de connaissances, l’enseignement du fait religieux est pourtant parfois délicat pour les enseignants. Une charge émotionnelle indéniable entoure ce sujet. Il ne cesse de revenir dans les débats, tantôt pour en contester la légitimité, tantôt pour en critiquer une supposée absence.
Deux dimensions s’illustrent dans cette crainte. Tout d’abord, cette réaction très ancienne dans la culture française traduisant un attachement particulièrement vif à la laïcité et à une certaine ligne jaune infranchissable. Chaque fois que l’on parle de renforcer la place des faits religieux dans les programmes, resurgit cette peur d’un retour sur les acquis de la laïcité scolaire.
Toutefois, c’est un point sur lequel il y a eu des avancées, en insistant sur la distinction entre une éducation religieuse – à l’instar de ce qui pouvait exister à l’école primaire avant les lois Ferry de 1881-82 – et un enseignement qui relève du savoir et de la connaissance.
Mais il faut encore dissiper, auprès de ceux pour qui la question demeure hypersensible, cette confusion entre ancrage confessionnel et savoir. Il n’y a aucune raison que la société française et l’école de la République se privent de toute cette culture. Le champ de la connaissance ne doit supporter aucun tabou.
Pour poursuivre cet article publié sur le site Internet du Monde des religions en janvier 2020,.. Cliquez ICI
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